Nuit d'été

 Auteur: Dan Simmons

Titre original:  Summer of Night

Edition: Putnam Adult

Genre: Horreur

Date de parution: 1991


Résumé: L'histoire fait revivre merveilleusement Elm Haven, ville du Middle-West américain dans les années 1960. Une bande de gamins se retrouve mêlée à une histoire de morts-vivants et de monstres hideux et finit, après plusieurs morts horribles, par identifier la source de ce Mal incommensurable qui s'est abattu sur leur ville : Old Central, leur école.





Nuit d’été est un roman fantastique et d’horreur qui nous conduit au cœur d’une petite ville à la suite d’une bande de jeunes copains qui va devoir faire face à une force démoniaque. Résumé ainsi on a l’impression que c’est plutôt It de Stephen King que l’on va découvrir et il est vrai qu’en débutant la lecture de ce roman on ne peut s’empêcher de faire quelques parallèles. Pourtant, malgré les nombreuses similitudes (ainsi qu’un beau clin d’œil avec le château d’eau), Dan Simmons parvient à se démarquer du maître de l’horreur et à implanter son style.

Le décor et l’ambiance sont posés dès les premières pages ; tout en suggérant la nature effrayante de la vieille école, Simmons amorce déjà un premier pas vers l’horreur et le surnaturel qui se découvriront lentement à mesure que l’on avance dans la lecture. L’auteur prend son temps, que ce soit pour présenter ses personnages ou son récit, qui, malgré une excellente idée de départ, se perd parfois dans des descriptions inutiles. Certaines scènes trop détaillées ralentissent la lecture, due à la manie de l’auteur d’insérer des détails supplémentaires et visuels dans une phrase déjà entamée. L’écriture reste cependant agréable avec cette alternance dans le point de vue des protagonistes. En effet chaque chapitre se focalise sur une personne différente et Simmons joue énormément avec nos nerfs en s’arrêtant en plein point culminant d’une scène. Cela donne un rendu assez cinématographique et accentue le suspense bien distillé.

Malgré certains passages lourds le roman se laisse lire facilement, et ce notamment grâce aux personnages auxquels on s’attache rapidement. Du haut de leurs 11 ans, ils nous ramènent en enfance et nous surprennent avec ce contraste maturité/innocence dont ils font preuve. Si s’amuser reste leur priorité, ils n’en deviennent pas moins sérieux quand ils font face à des situations dangereuses. Chacun possède des qualités et des défauts qui nous les rendent proches. Leur témérité, leur courage ne les exempt pas de la peur qui s’installe chez eux inexorablement mais les pousse à réagir et agir en groupes, à les souder face à un même ennemi. Cependant, malgré une peur qui se répand chez les enfants on ne dépasse pas le cadre du stress et l’horreur promise n’arrive pas vraiment.  La fin reste basique, assez prévisible et la tension retombe comme un soufflé.


La lecture reste sympathique mais elle aurait gagné à être moins longue et un peu plus développée en termes d’horreur, notamment vers la fin.



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