Mad Max 2
Film australien
Date de sortie: 1982
Réalisé par: George Miller
Avec: Mel Gibson, Bruce Spence, Michael Preston...
Durée: 1h37
Genre: Action / Science-Fiction
Titre
original: Mad Max 2: The Road Warrior
Synopsis: Dans un futur non défini, les réserves de pétrole
sont épuisées et la violence règne sur le monde. Max, un ancien de la sécurité
routière, se porte aux secours d'une communauté de fuyards aux prises avec des
pirates de la route. La bataille se concentre autour d'une citerne de
raffinerie.
"Ma vie s'éteint, la vue se trouble, il ne reste plus
que le souvenir...Je me souviens d'un temps où régnait le chaos, un temps de
rêves brisés, de terres dévastées. Mais par-dessus tout, je me souviens du
guerrier de la route, l'homme que nous appelions Max".
Telles sont les premières paroles du film. Un narrateur nous
raconte ce qui est arrivé à la planète, sur fond d’images d’archives mélangées
à d’autres du premier film, le tout en noir et blanc. On assiste en quelques
secondes à la chute de notre société, prônée par la violence et l’appât du gain.
A la suite de guerres incessantes, de crises pétrolières, le monde s’est
écroulé. Ce qui reste, ce ne sont que des brigands dangereux qui sillonnent les
routes à la recherche de quelques gouttes de pétrole. On apprend également que
le héros Max était autrefois un homme heureux, avant que tout ne s’écroule et
qu’il perde ce qu’il avait de plus cher au monde.
George Miller assied l’atmosphère et le ton du film dans
cette séquence d’introduction. On reprend là où le premier opus se terminait,
dans un monde où toute trace d’humanité semble avoir déserté les hommes. Max
n’échappe pas à cela : homme profondément blessé, il erre dans le désert à bord
de son bolide, n’ayant aucun but à part celui d’échapper aux détracteurs de la
route qui n’ont qu’une passion en plus du pétrole, tuer tous les gens qu’ils
rencontrent. C’est d’ailleurs lors d’une course-poursuite que l’on retrouve
Max, poursuivit par des déjantés au look plus qu’atypique, qui oscille entre
côté punk, moyenâgeux et futuriste. Max fuit pour sa vie, slalomant entre des
carcasses de voitures qui ont peut-être été les victimes des punks pirates de
la route. Le problème, c’est que Max est à court de pétrole. Il s’en sort grâce
à la présence de son fusil, qui semble faire fuir les deux barges sur une moto.
On sent que le conducteur sera le grand rival du héros, et qu’on le reverra
plus tard dans le film.
On suit donc Max qui erre sans but à part celui de trouver
de l’essence afin de poursuivre son errance (vrai cercle vicieux). Il va faire
la connaissance bien malgré lui d’un personnage étrange, qui possède un
appareil volant. Ce dernier va lui apprendre l’existence d’une communauté de
fuyards qui possèdent une citerne de pétrole. Stationnés en plein milieu du
désert, ils sont tenus en siège par les pirates de la route, qui tournent
autour du campement fortement gardé en attendant une occasion pour se faufiler
dedans et tuer tout le monde. Les fuyards font preuve de courage et
d’ingéniosité pour aller chercher des vivres. Caché derrière des rochers, Max assiste
à une des tentatives de ces fuyards, mais le dénouement sera tragique : une
femme se fait violer sous ses yeux et sous les yeux de son mari grièvement
blessé. Elle meurt, mais son époux sera sauvé de justesse par Max. Notre héros
propose au blessé de le ramener à son camp, en échange d’un peu d’essence. Il
parviendra donc au campement, mais son protégé va mourir avant de pouvoir
confirmer le deal passé entre eux. Le voilà pris pour un ennemi mais l’espoir
de survie des fuyards va vite reposer sur ses épaules. Ils vont tenter le tout
pour le tout et s’enfuir avec leur trésor loin du désert, vers un endroit où
ils pourraient refaire leur vie et retrouver leur liberté. Tout cela ne sera
pas facile, à cause bien sûr des
charognards de la route, ces déjantés qui vont nous offrir des
courses-poursuites uniques dans leur genre, à bord de voitures tout aussi
décalées que leurs chauffeurs. Max va devoir tenter d’échapper à ses
poursuivants, aidé par les habitants en détresse et un garçon à l’allure homme
de Cro-Magnon, qui grogne car il ne sais pas parler. Preuve à nouveau de la
décadence de l’humanité.
Le rythme va s’accélérer, nous plongeant dans une intensité
éprouvante. La séquence de fin est spectaculaire, filmée entre ras le sol et
vision en perspective. La tension finit par retomber, mais on ne sort pas aussi facilement du film. On
continue à y repenser, à réfléchir au sens donné. C’est une terrible prévision
que Miller nous montre, et pourtant, 30 ans plus tard, on a l’impression que ce
qu’il décrit, filme, peut survenir à tout moment. Mais malgré cette oppression,
présente dans ce désert ensoleillé qui devient vite une tombe, l’espoir est
toujours présent. On le perçoit à travers les fuyards, mais aussi à travers
Max, car même s’il semble toujours le même errant, sa rencontre l’a poussé à
aider à son niveau à reconstruire un autre monde, fait vérifié par la voix-off
qui correspond à celle de l’enfant Cro-Magnon : ce dernier a donc pu grandir
comme il faut et apprendre à parler.
Dans n’importe quelle situation, il y a toujours une lueur
d’espoir. Pourtant nous devons faire attention à notre société, qui régresse
rapidement.
Ma mère adore Mad Max... Donc logique on a la trilogie complète. lol
RépondreSupprimerBon j'avoue que pour ma part, je le trouve un peu trop noir. Mais c'est l'enfer que l'on pourrait connaître avec la hausse du prix de l'essence !!!
En tout cas, Mel Gibson est excellent...
Mad Max 2 est presque aussi bon que le numéro I. On aura tout dit sur cette série actuellement en projet de remake, mais le fait est que ce succès est un tant soit peu surestimée puisque l'ensemble survit essentiellement grâce à un esthétisme pensé & rigoureux et des scènes d'action dignes du pulp le plus classique tandis que l'histoire suit les plus larges poncifs hollywoodiens à propos du héros solitaire et de sa quête. (D'ailleurs la fin du film inaugure très franchement le conte et ses avatars: Tarantino n'a que tout compris.) Mad Max 3 est plus démago, plus familial, et surfe sur la vague pacifiste du moment tout en profitant pour amener de l'humour sinon de nouveaux personnages et caméos ainsi que d'autres stars. A mon avis le personnage central de Tina Turner a beaucoup fait pour le succès de cet opus, et certainement davantage que Gibson.
RépondreSupprimerBref beaucoup de films ont brodé sur l'apocalypse nucléaire et ses suites ainsi que le manque d'essence et l'anarchie mais après tout le premier métrage en posait les bases tout en fermant le tout à toute innovation. N'oublions que certaines séquences critiquent plus ou moins fermement des institutions scérosées et pourries à tous les étages, ce qui n'a sans doute en rien aidé pour le visa de censure du film déja à l'époque (#1979) très longtemps différé notamment en France. Byzarrement peu d'oeuvres dans le monde, même davantage intellectuelles, réputées ou de gauche, ont été autant stigmatisées (avant même toute projection ou critique fondée) puis empêchées de sorties. Et encore plus rares sont les polars attaqués pareillement: dans le genre il n'y a pratiquement que le culte Shaft si mes souvenirs sont bons. Je pense, bien sûr, entre autre aux différentes créations de Ken Loach, des auteurs de la série Twilight Zone™ comme Walking Dead™, ou même de Stanley Kubrick. Bref, la trilogie n'est pas un chef d'oeuvre, pas un nanar, mais surtout un simple B-movie assez bien fagoté.