Extrême urgence
Auteur:
Michael Crichton
Titre
original: A case of need
Traducteur: Patrick Berthon
Editions: Pocket
Genre: Thriller médical
Date de parution: 1968
Résumé: Vengeance criminelle ? Meurtre crapuleux ou erreur
médical impardonnable ? Qui a interêt à ce que le cadavre de la jeune Karen,
lamentablement échoué dans une rue de Boston, emporte à tout jamais avec lui
ses secrets ?
Comment expliquer cette fin sordide pour la fille d'un des
plus grands médecins de la ville, fût-elle marginale, nymphomane et droguée ?
Est-elle morte, comme on le croit, des suites d'un avortement illégal ? La
police a-t-elle raison de soupçonner le médecin asiatique qui aurait pratiqué
l'intervention ?
L'autopsie live des révélations de plus en plus
surprenantes. Lenquête chirurgicale tourne au suspense le plus pur.... Là où
enquêteurs et policiers s'avouent très vite impuissants, un scientifique -seul
face à tous- réussira peut-être à élucider le mystère insondable d'une vie qui
n'est plus.
Seul roman que j'ai lu de Crichton, je dois avouer que je
suis plutôt mitigée.
Le sujet est intéressant et nous fait réfléchir à une époque
et aux attitudes passées face à l'avortement. On ne peut s'empêcher de réagir
en voyant qu'un homme est accusé de meurtre sous prétexte qu'il pratique des
avortements. Mais cela est
illégal, il a franchit une limite que les puritains ne peuvent accepter, et
comme ce coupable semble être désigné d'office (avorteur, d'origine chinoise)
les autorités ne chercheront pas la vérité plus loin. De même du côté des
avocats, c'est un pestiféré qu'il n'est pas bon de défendre. Cela montre toute
la retenue et le puritanisme des années 50 face à l'avortement. En ce sens, il
n'est pas très loin de certains comportements d'aujourd'hui, malgré le fait que
les mentalités aient évolué.
Autre fait
intéressant, sa description de la foule lambda qui, influencée par ce qu'elle
peut lire ou voir n'hésite pas à se transformer en une bête assoiffée
d'injustice. Cette foule ira même jusqu'à faire brûler une croix et casser les
fenêtres de la maison de l'avorteur, blessant de jeunes enfants au passage.
Cela ne fait que démontrer toute la stupidité d'une foule en colère, et que le
bseoin de justice qu'on put ressentir ces gens passait par la violence.
Ce qui m'a
dérangé, c'est l'écriture... trop longue, elle se perd parfois dans des
descriptions qui n'ont pas lieu d'être, qui n'apporte rien de plus à l'intrigue.
On mentionne un personnage, hop, on donne quelques informations sur lui, sans
qu'il n'ait une quelconque utilité au narrateur. On sent que Crichton connaît
le monde médical, ou du moins c'est très bien renseigné, mais ici encore on se
perd quand il commence à décrire en termes techniques des procédés.
Personnellement j'ai eu du mal à visualiser ce qu'il a écrit, et ces passages
sont plus ennuyeux qu'autre chose.
Quant à
l'enquête elle-même, je trouve ça vraiment étrange qu'un simple pathologiste puisse
receuillir autant d'informations, juste parce qu'il est médecin... Bien sûr
cela est peut être dû à la période. Peut être que dans les années 50 on
racontait à un inconnu des choses sur sa soeur ou sa camarade de chambre.
Concernant
les personnages et les relations entre eux: encore une fois j'ai été étonnée,
car tous les médecins semblaient se connaître. Il y a des liens étranges qui
m'ont perturbés. En ce qui concerne les personnages, ils manquent de
personnalité. On dirait une simple ébauche de ce qu'ils sont. L'homme puissant
de la famille riche est un arriviste colérique qui ne pense qu'à faire jouer
ses relations. La victime devient une pauvre fille qui passe son temps à se
droguer et coucher à droite et à gauche afin de se faire engrosser.... pour au
final se faire avorter. Elle est dépeinte comme une sale garce, qui au final
n'a eu que ce qu'elle méritait.
L'épilogue
arrive d'un coup. Le héros se fait agresser et il a découvert ce qui s'était
passé, comme par magie. Tout cela semble bien providentiel.
En résumé, je me suis forcée à lire jusqu'au bout, car
malgré tout je voulais savoir ce qui était arrivé.
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