Les mots qui tuent
Auteur: Martha Grimes
Titre original: The Horse you came in on
Traducteur:
Eric Lindor Fall
Editions:
Pocket
Genre: Policier
Date de parution: 1993
Résumé: Le très britannique commissaire Richard Jury et ses
fidèles acolytes, Melrose Plant et le sergent Wiggins, quittent leur Albion
bien-aimée pour les États-Unis où les attend un cadavre, objet d'un nouveau
mystère à éclaircir sous des cieux moins familiers. Tandis qu'il cherche une
piste, et essaie de rassembler les pièces d'un puzzle fort dispersé, Melrose
découvre un étrange manuscrit d'Edgar Allan Poe. Découverte extraordinaire ou
obscur travail d'un génial faussaire ? Mais surtout premier indice... Les voilà
à Baltimore dans une atmosphère que l'auteur des Histoires extraordinaires
lui-même n'aurait pas reniée.
Les mots qui tuent est le premier roman que je lis de cet
auteur, et j'ai été extrêmement déçue. La quatrième de couverture est assez alléchante,
car elle nous présente un meurtre qui pourrait être lié avec une intrigue sur
Edgar Allan Poe. Assez bien trouvé. Sauf qu'en vérité il va falloir attendre un
long moment avant qu'on ne débouche sur l'intrigue principale.
Grimes perd ses lecteurs dès les premières pages. On assiste
à la découverte d'un mort, ce qui en général nous plonge directement dans le
bain. Ici Grimes préfère enchaîner directement sur une autre mort dans un musée
cette fois-ci. Il s'agit d'une femme que l'on découvre sans vie, assise sur un
siège en face d'un tableau. On se demande tout de suite quel est le lien entre
les deux morts, et on attend fébrilement la suite. On va pouvoir attendre un
peu. …
Avec cette deuxième mort, Grimes introduit son héros
principal, l'inspecteur Jury. Alors que l'on s'attend à un début classique
d'une enquête, qui nous emmènerait aux Etats-Unis (même si pour l'instant on ne
voit pas le rapport avec la prochaine ou déjà passée mort de la jeune fille sur
la tombe de Poe), Grimes nous entraîne sur les traces de Jury, mais pas du tout
de la meilleure façon qui puisse exister. En effet, elle nous plonge dans les
pensées du policier qui est en vacances, et fait face à un gros dilemme:
doit-il quitter Londres et aller travailler dans un coin moins stressant ? Ou
bien va-t-il rester dans la capitale londonienne ? Qu’est-ce que ce dilemme
peut bien apporter à notre histoire ? Rien comme la plupart de ce qui va
suivre.
On introduit maintenant les voisines de Jury, qui ont un
différent sur qui devrait venir habiter dans le bâtiment. Hum hum. Des ragots
de quartier. Grimes tente, il me semble mais ce n’est qu’une pauvre déduction
de ma part, de rendre réel le personnage de Jury en l’encrant dans un quotidien
vraisemblable. Sauf qu’au final, on s’ennui car ça ne nous apporte rien à nous,
lecteur.
Si seulement Grimes s’arrêtait là pour les personnages qui
ne servent à rien. Non, elle en rajoute une couche avec d’autres amis de Jury,
dont un partira avec l’inspecteur l’aider dans son enquête aux States. (Oui, ils
vont finir par partir). Ces gens sont d'un ennui profond. Leur conversation n’a absolument
aucun intérêt, et puis on se perd entre eux, personnages de Grimes, et les
personnages de certaines amies de Jury qui sont écrivaines. Mal de tête à l’horizon garanti.
Au final, on apprend que la mort au musée n’est pas
criminelle. Cela serait dû au chagrin de la perte d’un jeune homme aux
Etats-Unis. Ahhhh le pays de l’Oncle Sam apparaît enfin ! Petit à petit on en
apprend plus sur 3 morts survenues chez les américains, qui semblent toutes liées.
L’enquête débute enfin, mais avec lenteur. Certains passages sont plus que
mous. Au final, même la résolution est fade.
Ce que je retiens de ce livre, c’est qu’il est d’un ennui
mortel. L’histoire, les personnages sont inintéressants. L’écriture est un
cafouillis sans nom, donnant l’impression que l’auteure s’est contentée de
jeter ses idées sur le papier sans prendre la peine de tout coordonner pour ses
lecteurs. Cette lecture a été une pure perte de temps, je déconseille ce livre.
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