Akuma to love song
Type: Shojo
Genre: Romance, Ecole
Editions: Kana
Publication: Terminé => 13 tomes
Résumé: Une nouvelle élève, qui a été renvoyée de la prestigieuse école Sainte-Catholia, arrive au lycée de Totsuka. Elle s'appelle Maria Kawai, elle est jolie, mais elle possède un sixième sens qui l'amène à voir les véritables intentions des personnes qui l'entourent.
Voici un shojo qui
m’a fortement intriguée lors de ma lecture du premier tome. Il faut dire qu’il
est peu banal, puisqu’on est loin du cliché de l’héroïne faible qui n’aspire
qu’à vivre avec l’homme de ses rêves, qui l’aide pour tout et qui passe son
temps à pleurer quand rien ne va (j’exagère un peu). Au contraire, Maria Kawai
est une jeune fille forte, qui ne se laisse jamais abattre. Sa plus grande
qualité, c’est sa franchise, mais elle également son ennemie. En effet, Maria
semble avoir le don de percevoir les réelles intentions des gens et elle
n’hésite jamais à les dire tout de go. Ce n’est pourtant pas pour de mauvaises
intentions qu’elle s’exprime, mais bien parce qu’elle est « vraie ». Elle ne
connaît en aucun cas l’hypocrisie, et cette franchise et cette droiture dans
son caractère vont la conduire à se faire détester dès son arrivée dans sa
nouvelle école. Il faut dire qu’annoncer directement à ses camarades qu’elle a
été expulsée de son ancienne école (très prisée) parce qu’elle a frappé un des
professeurs (une sœur, de surcroit) n’est pas la meilleure entrée qui soit. A
l’exception de deux garçons, Maria va être directement rejetée par le reste de
la classe. Cela est compréhensible : qui aime être confronté à sa part d’ombre
et d’hypocrisie ? Qui aime qu’on dévoile ses vrais sentiments ou intentions ?
Personne. Ce qui va valoir à Maria le surnom de démon. Très ironique, puisqu’à
travers son surnom on tente d’enlaidir Maria. Or son nom de famille signifie
jolie/mignonne.
Mais alors qu’on nous présentait un personnage inébranlable
dans ses convictions, fort, on s’aperçoit que les remarques de ses camarades
touchent quand même Maria. Elle est consciente que sa franchise lui fait tord,
et elle se déteste. Elle n’a qu’une envie, changer : opérer une jolie
transformation, comme le lui conseil un des garçons. Voilà donc le quotidien de
Maria qui se déroule sous nos yeux. Son indifférence apparente face aux
moqueries de ses camarades, sa tentative de changer… c’est ce que nous réserve
l’histoire, qui se concentre sur son héroïne. Ce qui m’amène aux points plus
négatifs du manga. Le fait de se concentrer autant sur Maria amène la mangaka à
délaisser les personnages secondaires, un peu trop à mon goût. Cela se ressent
également à travers ses dessins. Tandis qu’on a une Maria joliment dessinée
(traits fin, visage mature), ses camarades sont fades. Le pire reste les élèves
de la classe avec peu de poids dans l’histoire ou les « méchants ». Ils sont
assez moches, comme si leur rôle secondaire leur confère moins d’impact visuel.
Côté caractère, ils sont également à peine esquissés. Ce que je trouve vraiment
dommage pour l’entourage nouvellement proche de Maria. Un autre point négatif
selon moi, ce sont les tirades mentales de Maria, qui sont un peu trop longues
à mon goût. Mais ce n’est que mon point de vue.
Malgré ces mauvais points, ce shojo se laisse dévorer : on
passe un excellent moment entre rire et pleurs (sans jamais tomber dans
l’excès) et on en redemande. Surtout que les choses prennent un tournant fortement
intriguant.
Je vous laisse aller dévorer ce manga ; quant à moi, j’ai
d’autres lectures qui m’attendent.
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