Black Butler
Type: Shonen
Genre: Comédie, Gothique, Fantastique, Policier, Surnaturel
Editions: Kana
Publication: En cours
Résumé: Ciel Phantomhive est l'héritier d'une grande famille de la noblesse anglaise. C'est sur les épaules de ce jeune garçon d'une grande beauté, très intelligent et mature pour son âge, que repose l'empire familial commercialisant entre autres des jouets et des friandises.
Ciel fait également partie des "chiens de garde de la
reine", ces membres de la gentry travaillant pour le gouvernement en vue
d'éradiquer le crime du pays. Ce qui ne manquera pas de le placer dans des
situations plutôt périlleuses.
Ciel vit seul dans un grand manoir. Enfin, seul, pas
vraiment, puisque Sebastian, son majordome, toujours en livrée noire,
impeccablement stylé dirige la maison, accompagne Ciel partout et lui sert en
quelque sorte de garde du corps. Sebastian doit également s'occuper de May
Linn, la femme de chambre et de Finnian, le jardinier, tous deux plutôt
loufoques. En matière d'érudition, d’éducation, d'art culinaire, rien à redire,
Sebastian est parfait. Mais il ne faut pas se fier à ses belles manières car
des gangsters menaçant la vie de son jeune maître ont entre autres découvert à
leurs dépends, sa vraie nature… Ciel aurait-il signé un pacte avec le Diable…?!
Kuroshitsuji, plus connu en France sous le nom de Black
Butler, est un shonen détonnant qui allie parfaitement surnaturel et humour.
Loin d’un Japon moderne ou traditionnel, on se retrouve plongé en pleine
Angleterre victorienne où l’on fait la rencontre du « chien de sa majesté
», qui n’est autre qu’un jeune garçon :
le comte de Phantomhive. Accompagné de son majordome capable de n’importe
quelle prouesse, il tente de résoudre des énigmes qui laissent Scotland Yard
dépité.
La curiosité est le premier sentiment qui nous prend lorsque
l’on débute la lecture de ce manga. En effet, Tobosa Yana prend son temps pour
nous présenter ses personnages principaux, tout en laissant quelques indices
démontrant que le majordome n’est peut être pas tout à fait humain. Par
ailleurs, Sebastian joue de ça avec sa fameuse réplique récurrente : « Je ne
suis qu’un diable de majordome ». Piqué au vif, on dévore ce premier tome qui
se révèle une très bonne surprise tant au niveau du scénario que celui du
dessin. Plus qu’une simple description de la vie d’un jeune noble au XVIIIème
siècle, on découvre une vraie histoire policière qui n’hésite pas à jouer avec
des faits réels pour notre plus grand plaisir. Et la première à apparaître
n’est autre que celle de Jack l’Eventreur. Alliant réalité et fantastique,
Tobosa parvient à créer une parfaite ambiance gothique qui se révèle être un
pur délice. De plus, ce côté gothique est très bien retranscrit à travers le
design : entre décors et jeux sur le noir, on fait un plongeon dans le temps et
revivons avec exaltation ce retour à ce genre particulier. Les personnages se
fondent également parfaitement dans ce décor. Au premier abord normaux, on
découvre rapidement qu’ils cachent tous une part d’ombre qui se révèle toujours
être utile à un moment donné de l’histoire.
Mais malgré tout, c’est la relation atypique entre Ciel
Phantomhive et Sebastian ainsi que leurs caractères propres qui rendent aussi
attrayant le manga. Ciel, au passé tragique, semble être un jeune garçon fort
qui sait ce qu’il veut et peut être intraitable. Pourtant, il apparaît souvent
faible, chétif, ce que transmet parfaitement son corps meurtrit. Même s’il est
le maître de Sebastian il ne peut en aucun cas se passer de lui et c’est là que
se manifeste toute l’ambigüité de leur relation. Quant à Sebastian, malgré son
air gentil, il peut se révéler un démon d’une intolérable cruauté, prêt à tout
pour mener à bien son contrat.
Somme toute, ce shonen démontre un vrai talent pour relater
un policier fantastique tout en utilisant avec brio le potentiel des
personnages. Les tomes s’enchaînent sans
que l’on perde en qualité et les nouvelles affaires sont toutes plus
intéressantes les unes que les autres. Par ailleurs, Tobosa se sert sans
hésiter des symboles anglais qu’il détourne pour sa propre histoire, comme par
exemple Arthur Conan Doyle, le Titanic, la nouvelle immigration des indiens ou
la pauvreté des enfants qui finissent souvent par être exploités.
En résumé, vous pouvez vous lancer dans la lecture de Black
Butler sans sourciller, vous ne risquez pas d’être déçus.
Si vous avez la flemme de lire le manga, sachez qu’il existe
sous forme d’animé, composé de 2 saisons. Par contre, à part les deux premières
affaires retranscrites, l’animé est totalement différent de l’histoire
originale. Il n’en reste pour autant pas mal, mais vous ne pourrez pas
apprécier Black Butler à sa juste valeur si vous vous cantonnez seulement à la
version animée.
En résumé : lisez !
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