Stephen King en France
Cette semaine était assez
exceptionnelle pour les fans français de Stephen King, le maître du fantastique
et de l’horreur que l’on ne présente plus. Pour la première fois en 40 ans, l’auteur
à succès est venu en France dans le cadre d’une promotion, pour la sortie de
son nouveau livre Doctor Sleep, la
suite de son succès The Shining. Il a
ainsi donné plusieurs conférences de presse durant la semaine, participé à l’émission
La Grande Librairie sur France 5 jeudi soir, et donné une séance de dédicaces
mercredi après-midi à la bibliothèque MK2, séance que j’ai malheureusement
manquée. Pour bien marquer une telle occasion, le Grand Rex a organisé une
grande conférence avec King samedi 16 novembre au soir, à laquelle je suis
allée avec des étoiles plein les yeux. Voici donc le résumé de cette soirée
exceptionnelle pour une fan telle que moi.
Arrivée un peu avant 19h au Grand
Rex, alors que la conférence commençait à 20h30, j’ai eu la surprise de voir
une énorme queue déjà présente. Il faut dire que cela faisait 10h que certains
attendaient, et vu l’évènement, ces gens n’allaient pas laisser passer la
chance d’être assis pris de la scène. Après un bon moment d’attente, nous
sommes rentrés dans le Grand Rex, où un exemplaire de Doctor Sleep nous
attendait. Il devait y avoir près de 2800 livres, un pour chaque personne ;
et sur le total, seuls 100 avaient été pré-dédicacés par King. Bien entendu, j’ai
pioché un livre sans rien. Un peu déçue mais quand même heureuse d’être là, je
suis donc allée m’asseoir au balcon en attendant le début du show.
L’heure venue, le critique
Augustin Trapernard (le Grand Journal par exemple) est monté sur scène et nous
a fait une introduction de la soirée fort sympathique et drôle. C’est alors que
Stephen King est apparu et c’est l’ovation dans la salle. J’avoue avoir été
émue de voir enfin un homme que j’admire de si près. Décontracté, en jean et
T-shirt de tous les jours, il s’est mis à l’aise dès le début, tentant de
parler un peu français pour nous faire plaisir. Pas besoin de vous dire à quel
point nous étions tous ravis. Il a débuté l’interview en humour, nous rappelant
gentiment que peut être, pendant que nous étions là, un fou s’était introduit
chez nous et nous attendait… dans la salle de bain, ou alors que nous aurions
une surprise dans notre voiture en regardant dans le rétro. Le ton est donné, l’homme
qui m’a fait peur de nombreuses fois est bien devant moi. Il répond avec plaisir
aux questions de Trapenard, s’amusant avec son interprète qui parfois met un
peu de temps avant de traduire (le temps de finir de noter les dires de King).
L’ambiance est détendue, on boit ses paroles.
Bien entendu, les propos vont
tourner autour de Doctor Sleep :
pourquoi cette suite ? Tout simplement parce qu’il s’était toujours
demandé ce qu’était devenu le petit Danny Torrance. On dit qu’un livre est
terminé quand on ne sait pas ce que les personnages font après. C’est le cas
pour la plupart de ses romans, sauf The
Shining. Cette suite est également un défi pour le maître de l’horreur.
Beaucoup de personnes lui ont dit : « Vous m’avez fait peur avec ce
roman, je l’ai lu quand j’avais 14 ». King dit avec humour, oui, un
enfant/ado est plus facile à effrayer, mais il se demandait s’il parviendrait à
faire re-rentrer dans cet univers ces mêmes lecteurs 36 ans plus tard.
Outre Doctor Sleep, l’interview tourne bien sûr autour du thème de l’écriture.
King nous a décrit sa journée type, presque banale au final sauf que lui, comme
il le dit si bien, ne part pas travailler mais va s’amuser dans son bureau. Il
s’amuse du fait qu’il couche sur papier des fantasmes, qu’on le paie pour les
lire alors qu’ailleurs les gens paient un psy pour parler de leurs fantasmes.
Belle ironie. La question de l’enfance, importante de son œuvre est également
abordée, à laquelle il répond de manière superbe : les enfants sont tout
simplement le symbole vivant de l’imagination. L’auteur français de thrillers
et de romans fantastiques Maxime Chattam est ensuite venu sur scène pour
participer à l’interview, lui qui s’est lancé dans le métier d’écrivain grâce à
King qui lui avait donné envie.
On apprend encore des choses,
comme une des scènes les plus difficiles qu’il ait eu à écrire : la scène
dans la chambre à l’Overlook, où Danny fait la connaissance de la femme morte
dans The Shining. C’est par ailleurs
le film Les Diaboliques de Clouzot
qui lui inspiré cette scène. Les adaptations cinématographiques sont aussi
abordées : si certaines sont réussies, d’autres le sont moins. Il
plaisante sur Les Enfants du Maïs, allant
jusqu’à dire que ces suites auraient plus d’intérêt si c’était Chucky ou
Freddy Kruger VS Children of the Corn.
La parole est plus tard passée
aux spectateurs : quelques uns ont pu poser des questions qui étaient pour
la plupart intéressantes. La soirée s’est terminée à 22h avec la lecture des
deux premières pages de Doctor Sleep par Stephen et une ovation de la part de
tous les spectateurs.
Beaucoup de sujets ont été
abordés et Stephen King a répondu aux questions avec simplicité et humour. Il a
prouvé qu’il était accessible et qu’il aimait son public.
La soirée c’est d’ailleurs très bien terminée pour moi. En effet, mon ami qui m’accompagnait m’a fait une magnifique surprise en me cachant qu’il avait eu l’un des 100 livres dédicacés. Même si je n’ai pas eu la chance d’approcher un de mes auteurs préférés, je possède malgré tout son autographe, ce qui n’a pas de prix à mes yeux. Rien de plus pour conclure une soirée déjà magique en soi.
La soirée c’est d’ailleurs très bien terminée pour moi. En effet, mon ami qui m’accompagnait m’a fait une magnifique surprise en me cachant qu’il avait eu l’un des 100 livres dédicacés. Même si je n’ai pas eu la chance d’approcher un de mes auteurs préférés, je possède malgré tout son autographe, ce qui n’a pas de prix à mes yeux. Rien de plus pour conclure une soirée déjà magique en soi.
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