La Purulente

Auteur: Eric Beauvillain

Edition: Kindle Edition

Genre: Science-Fiction

Date de parution: 2014

Résumé: Dans la Section H27 se trouve un quartier nommé la Purulente. Sale, dangereux, repaire de brigands et d’activités illégales, il est l’opposé du reste de la Section ; un monde effroyable dont on ne ressort pas si on a le malheur d’y entrer. C’est dans la Purulente qu’a disparu un dignitaire ganymédien. Et c’est dans ce quartier effroyable que devra s’enfoncer un agent pour le retrouver. Un agent qui n’était absolument pas préparé à cela.



Parmi les bonnes rencontres du net, certaines peuvent se révéler être d’excellentes surprises. C’est ainsi qu’au détour d’une conversation banale je me suis retrouvée face à un auteur qui a eu la gentillesse de penser à moi pour chroniquer sa nouvelle de Science-Fiction. C’est avec plaisir et beaucoup de curiosité par rapport au titre que je me suis plongée dans la quarantaine de pages du récit. Moi qui ne suis absolument pas familière du genre SF, je dois avouer m’être régalée avec cette narration certes courte mais complète dans ce qu’elle veut raconter.

            Dès les premières pages on est entraînés dans un récit intéressant qui va se révéler très captivante avec une histoire intrigante qui dévoile rapidement ses tenants sans pour autant tomber dans une sorte d’introduction ou de préambule indigeste. Bien au contraire, l’auteur a choisi de se limiter aux simples informations nécessaires à l’aventure qui va suivre, choix judicieux qui permet au lecteur de rentrer assez vite dans l’histoire sans se perdre avec des détails inutiles. C’est ainsi que l’on suit le héros, qui n’est autre que le narrateur, dans une aventure surprenante qui va nous faire découvrir un monde inconnu et déroutant. On est plongé dans un univers futuriste qui tient de la dystopie, dans une société à deux vitesses qui est à la fois en décalage et ressemble à la notre. Malgré ce parallèle que l’on pourrait faire et qui peut être intéressant de relever, le propos de la nouvelle reste bel et bien porté sur l’aventure qui se déroule à ce moment là et non sur une hypothétique critique de notre société et c’est cela qui fait tout le charme de l’histoire, en plus de son écriture.

Cette dernière est prenante, dynamique et très visuelle. Le récit se dote de nombreuses descriptions qui permettent facilement d’imaginer les scènes sans néanmoins alourdir le texte. Les dialogues sont justes, on reste dans la vraisemblance du monde imaginé. Le rythme est soutenu, tout s’enchaîne assez vite sans que le lecteur ne soit cependant perdu ou l’histoire hachée. Le choix de la première personne est bien approprié au récit qui nous est conté : en effet, ainsi nous nous retrouvons au même niveau que le personnage et découvrons en même temps que lui, à travers ses propres yeux et pensées la Purulente, nous permettant par là-même de nous attacher quelque peu à lui.

Au final on a une nouvelle qui dépeint parfaitement une aventure assez courte mais suffisamment détaillée pour nous permettre de l’imaginer telle une scène tiré d’un film. Le cynisme du personnage apporte une touche d’humour et de fraîcheur au récit, faisant reculer ce sentiment de drame qui semble poindre. Outre une histoire excellente, c’est surtout la fin qui nous prend au dépourvu de par son retournement qui nous prend par surprise. Malgré notre étonnement, le tout reste parfaitement crédible, cela grâce aux détails et indices déjà mis présents depuis le début.

La Purulente est donc une très bonne nouvelle à découvrir.

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