I Am not a Serial Killer
Auteur: Dan Wells
Edition: Tor Books
Genre: Thriller
Date de parution: 2010
Résumé: John Wayne Cleaver est un jeune homme potentiellement
dangereux. Très dangereux. Jugez-en plutôt : garçon renfermé, pour ne pas dire
sociopathe, il vit au milieu des cadavres à la morgue locale, tenue par sa mère
et sa tante, il a une certaine tendance à tuer les animaux et, depuis son plus
jeune âge, il nourrit une véritable passion pour les tueurs en série. Ainsi,
son destin semble tout tracé. Mais conscient de son cas, et pas spécialement
excité à l’idée de devenir un serial killer, John a décidé d’en parler à un psy
et de respecter quelques règles très précises. Ne nourrir que des pensées
positives à l’égard de ses contemporains. Ne pas s’approcher des animaux.
Éviter les scènes de crime. Ce dernier commandement va néanmoins devenir très
difficile à suivre lorsqu’on retrouve autour de chez lui plusieurs corps
atrocement mutilés. Y aurait-il plus dangereux encore que John dans cette
petite ville tranquille ? Aurait-il enfin trouvé un adversaire à sa taille ?
I am not a serial killer est le genre de titre qui va tout de suite
attirer mon regard. Accompagné de surcroît par un résumé des plus alléchants,
il ne m’en fallait pas plus pour me décider à le lire.
Le récit débutait bien, avec
notre rencontre avec le héros qui s’avère être sociopathe. John est un
personnage atypique, pour qui il est impossible de se lier émotionnellement
parlant et qui a des tendances à vouloir tuer. On a donc un anti-héros sous
toutes ses formes, mais au lieu d’être révulsés, comme cela devrait être le cas
normalement, John nous intrigue, voire nous fascine. Dès le début les cartes
sont posées : John ne nous épargne rien de son caractère hors norme et
nous explique ses pulsions, qu’il tente de combattre du mieux qu’il peut, ainsi
que sa fascination pour les cadavres et les tueurs en série. Sa « passion »
et son caractère en font quelqu’un de marginalisé, et qui se marginalise de
lui-même pour ne pas succomber à ses pulsions meurtrières. Il est intéressant
de voir les règles qu’il a mis en place pour rester éloigné des gens et tenter
de se montrer le plus normal possible. On sent toute son incompréhension face à
l’empathie que les gens peuvent ressentir. Depuis tout petit, il a donc appris
à lire sur le visage des gens pour reconnaître les émotions qui lui sont
inconnues et de ce fait pouvoir interagir du mieux qu’il peut avec eux.
Cependant tout bascule le jour un
commence une série de meurtres sanglants et étranges. John peut enfin mettre à contribution
son savoir autour des meurtriers et il est prêt à pourchasser ce terrible
monstre, qui lui fait pourtant écho. Malheureusement, cette chasse est des plus
dangereuses puisqu’il n’y a plus un seul danger mais deux. En voulant
pourchasser ce tueur, John réveille le monstre qui sommeille en lui, et une
lutte des plus étranges s’engage à l’intérieur même de lui. Attrait donc
plaisant pour quiconque s’intéresse aux tueurs en série et à leur manière de
fonctionner.
Pourtant, si John et sa quête
sont très intéressants, l’auteur choisi ici d’introduire un nouveau paramètre.
Ce dernier se révèle peu pertinent puisqu’il n’apporte rien de plus au récit.
Au contraire, le fait d’apporter cela semble plutôt contribuer au fait de
vouloir dédouaner John de ses pulsions et ainsi de ne pas le transformer
complètement en vrai tueur, et donc en monstre dangereux pour sa communauté.
Qui plus est, cet ajout ne change pas complètement le cours du récit, et il
aurait été bien plus pertinent de rester avec un réel meurtrier.
Malgré ce point négatif, la
lecture reste très plaisante. De par le choix d’écrire à la première personne
du singulier le lecteur se retrouve étroitement lié au héros, permettant ainsi
une proximité intéressante et instructive. L’écriture est plaisante, dynamique
et ne laisse aucun répit au lecteur avec des descriptions plutôt détaillées des
cadavres et des meurtres.
En somme, I am not a Serial Killer est un bon roman qui se laisse lire rapidement
et pour lequel on accroche facilement, si ce n’est ce parti pris inutile de la
part de l’auteur. Cela ne gâche pas non plus la lecture, et en reposant le
roman l’envie de découvrir la suite est bien présente.
J'avais adoré ce premier tome.
RépondreSupprimerJ'ai aimé la psychologie du personnage et la plume de l'auteur qui nous retourne l'estomac à chaque description de cadavres ou d'embaumements ! xD
La révélation sur les origines du tueur à la fin en a déplu plus d'un mais pour ma part, ça ne m'a pas dérangé plus que ça. J'ai justement apprécié cette originalité.
Si tu as aimé ce tome, tu aimeras sans doute le suivant qui malgré un début un peu mou se termine en apothéose ! **