Le Prix à Payer
Auteur: Lotte et Soren Hammer
Edition: Actes Sud
Genre: Policier
Date de parution: 2012
Edition: Actes Sud
Genre: Policier
Date de parution: 2012
Résumé: Sur l'indlandsis groenlandais, une délégation emmenée par
la ministre danoise de l'Environnement et la chancelière allemande,
venue constater les conséquences du réchauffement climatique, découvre le
cadavre d'une jeune femme libéré par la fonte des glaces. La victime est agenouillée,
les chevilles et les poignets attachés. Comment est-elle arrivée jusqu'ici
? Pourquoi l'assassin l'a-t-il forcée à prendre cette position avant de
l'étouffer en lui mettant la tête dans un sac plastique ? Le chef de la
brigade criminelle de Copenhague, Konrad Simonsen, est dépêché sur les
lieux. Les circonstances du crime, qui remonte à plus de vingt-cinq
ans, lui rappellent une affaire survenue quelques années plus tôt. Un
homme avait été rapidement appréhendé. Il s'était donné la mort peu après
son arrestation et l'affaire avait été classée. Or cet homme ne peut avoir
commis les deux crimes. Simonsen a donc poussé un innocent au suicide,
tandis que le véritable meurtrier court toujours. Qui sait combien de
victimes il a pu faire tout au long de ces années ? Dans cette seconde
enquête de Konrad Simonsen et de son équipe, Lotte et Soren Hammer mêlent
les rebondissements multiples d'une intrigue haletante à la vie
fourmillante d'une équipe de police. Confrontant leur héros aux
conséquences de ses fautes, ils livrent un polar glacé et grinçant.
Prêté par une collègue, ce roman m’a intriguée pour sa
couverture et son résumé. Je me suis lancée dans la lecture avec plaisir, m’attendant
à dévorer les pages rapidement. Cependant, ma joie a vite été freinée par de
nombreux défauts que j’ai trouvés au récit, malgré une idée de base vraiment
intéressante.
Tout commence par la découverte d’un cadavre au Groenland,
qui était enseveli sous la glace et qui ressurgit « grâce » au
réchauffement climatique. Idée prometteuse et qui semble nous lancer sur un
tueur des plus sadiques, intelligent et méthodique. A première vue je me suis
dit que j’allais grandement apprécier ce psychopathe pour son inventivité.
Pourtant j’ai vite déchanté et je me suis aperçue qu’il y avait quand même un
sacré problème avec ce tueur, problème auquel je vais revenir un peu après.
La découverte d’un cadavre permet très souvent de faire
connaissance avec les personnages principaux (quand ils sont policiers) et on n’échappe
pas à la règle ici. Pas de soucis, bien au contraire car on découvre un
personnage principal bien singulier avec qui j’ai eu pourtant beaucoup de mal à
accrocher. Malheureusement ce sentiment s’est généralisé à tous les personnages
qui m’ont le plus souvent ennuyée. Cela provient notamment du fait que l’enquête
devient vite fade, plate et qu’on se retrouve avec un récit devenu trop banal
et linéaire où la routine prend le dessus. Je n’ai guère ressenti d’enjeu réel
à résoudre cette enquête, alors qu’il y en a bel et bien un. Mais l’écriture
(ou est-ce seulement un effet de la traduction ?) fait tout retomber à
plat et j’ai eu beaucoup de mal à arriver à la moitié du récit. Il faut dire qu’entre
le fait que le nom du tueur nous soit révélé dès le départ et des dialogues à
la limite de l’absurde, mon intérêt s’est vite retrouvé diminué.
Le
fait qu’on ait une enquête à la Columbo n’est pas ce qui m’a le plus dérangé (j’adore
cet inspecteur et la série) ; c’est plutôt la manière dont le récit s’organise
autour de cette information qui pose problème. Comme je l’ai souligné plus haut,
on a un récit fade et trop routinier : les informations récoltées ne font
pas vraiment avancer l’enquête, qui se retrouve également parasitée par des
enjeux politiques qui n’apportent rien de plus à l’histoire, à part de l’ennui.
Qui plus est, alors que je m’attendais à un tueur ingénieux, on a affaire à un
personnage ridicule qui vient tout contrebalancer. Comment un type pareil
peut-il s’en être sorti ? Sa psychologie, point non négligeable de l’histoire,
est reléguée au troisième plan : à part des informations sur sa jeunesse
qui expliquent la raison de ses meurtres, il nous manque une profondeur
importante à sa personnalité. Et c’est notamment ce manque cruel qui gâche
quelque peu le récit. Dans une telle confrontation, surtout quand on connaît le
tueur rapidement, c’est la personnalité qui prévaut et qui fait la grande force
d’un récit. Mais ici, à nouveau on tombe à côté.
Tout
cela nous amène donc à l’écriture qui m’a plus perdue qu’autre chose. Il m’est
souvent arrivée de relire certains passages, et notamment des dialogues car je
ne comprenais plus très bien ce qui se passait. Il faut dire que j’ai eu la
désagréable impression de lire de l’absurde à certains moments : un
personnage fait une remarque, la réponse de l’autre ne convient pas tout à fait
et cela donne un rendu final très bizarre qui laisse perplexe. Heureusement
cette impression s’atténue quelque peu dans la seconde moitié du roman, ce qui
fait que j’ai un peu plus adhéré à l’histoire à ce moment-là. Cependant, avec
tous les défauts relevés je n’ai pas accroché totalement à cette histoire qui
semblait pourtant si prometteuse.
je passe mon tour pour ce livre, ton avis ne me donne pas vraiment envie et la couverture non plus d'ailleurs.
RépondreSupprimerJ'avoue que la couverture est assez spéciale (ce qui m'avait plu d'ailleurs).
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