The Collector
Film américain
Date de sortie: 2009
Réalisé par: Marcus Dunstan
Avec: Josh Stewart, Andrea Roth, Madeline Zima, Daniella
Alonso etc…
Durée: /
Genre: Horreur
Synopsis: Un escroc, ayant un besoin urgent d'argent, entre
par effraction dans la maison de campagne de son patron. Mais, bientôt,
celui-ci réalise que la famille a été enlevée par un tueur ayant placé des
pièges mortels partout dans la maison.
Des gens coincés avec des pièges mortels, tout ça sous le
regard d’un tueur… ça ne vous rappelle rien ?
Et oui, impossible de ne pas penser à Saw en voyant ces
éléments réunis. Et pour cause, puisque le réalisateur Marcus Dunstan n’est
autre qu’un des scénaristes des 4 derniers Saw. Après la saga de Jigsaw et une
trilogie autour de bêtes mangeuses d’hommes (Feast), Marcus et son comparse
Patrick Melton continuent leur lancée dans les films d’horreur avec The
Collector.
Pour sa première réalisation, on pourrait penser que Dunstan
ne se foule pas vraiment en reprenant le concept de Saw, mais ça serait
conclure un peu trop rapidement. Malgré une hypothétique ressemblance, The
Collector possède sa propre identité, et ce, grâce notamment au tueur
psychopathe qui est bien moins clément
que pouvait l’être la petite marionnette sur son tricycle.
Le scénario du film n’est pas exceptionnel et pourrait même
tenir sur un post-it. Malgré sa légèreté, il nous propose une idée
intéressante, assez bien développée, qui nous plonge dans un huit-clos où
l’angoisse et le sadisme sont au rendez-vous. Tandis que le début traîne assez
en longueur, et ce malgré une présentation assez succincte des personnages
principaux, la suite se révèle un peu
plus prenante, réservant même quelques jolies petites surprises.
Ainsi donc on suit les pas du héros qui, venant comme une
fleur pour dérober un bijou, se retrouve bien vite coincé dans la maison de son
patron, qui, accueillante et chaleureuse de jour, s’est transformée en
véritable antre du diable, avec des pièges mortels à chaque recoin. On se
retrouve alors dans un huit clos, jonglant de pièces en pièces tandis que le
héros tente de ne pas être découvert par l’être sadique qui a posé tout ses
pièges. Un jeu de chat et de souris commence dès lors, rendant l’atmosphère tendue et angoissante à
la fois pour le héros mais aussi pour le spectateur. Car chaque pas, chaque
objet touché peut signifier la mort du personnage. Cette tension nerveuse est
accentuée par la photographie du film, sombre et glauque, ajustée d’un filtre
vert quand on passe à la cave. La cave. Le lieu maudit, où il se passe toujours
quelque chose dans les films d’horreur (des corps, un puits terrible, les
outils du tueur etc.). Cette pièce n’échappe pas à cette règle et c’est ici que
les pires atrocités ont lieu, sur les personnes des membres de la famille. On
retrouve dans ces scènes l’esprit tordu des Saw, un goût prononcé pour le
sadisme qui tend inévitablement vers le gore.
Mais l’intérêt du film ne passe pas par ces scènes, mais
bien par ses personnages. Le héros, loin d’être le bon petit samaritain que
l’on rencontre habituellement, est un escroc en proie au doute au vu de la
situation. Lui-même pris par le temps, il hésite entre partir ou sauver les
habitants. Ses actes sont dictés par son propre rapport à la réalité de ce qui
se passe, ce qui le rend plus humain que les éventuels preux chevaliers
toujours promptes à sauter à la gorge du tueur pour sauver la vierge
effarouchée. L’autre personnage intéressant n’est autre que le tueur lui-même.
Vrai psychopathe, on ne connaît rien de lui : ni son nom, ni sa voix, ni son
visage. Il n’a aucune identité propre, ce qui le rend extrêmement effrayant. De
ce fait, il est au même niveau qu’un Jason ou Michael Myers, dont la seule
présence suffit à faire frissonner, caractérisé lui aussi par un masque mais
également par ses yeux qui luisent d’une intensité inquiétante. Pas la peine de
lui chercher une raison pour les meurtres : il assouvit, en bon psychopathe,
ses propres envies de jouer avec des humains.
A travers une réalisation classique, on découvre un assez
bon film, qui se laisse regarder sans pour autant qu’on puisse crier au film
révolutionnaire. Même s’il y a de bons points, il connaît quelques longueurs,
notamment au début, et une fin plutôt décevante qui laisse présager une suite
(The Collection). On peut également voir à travers ce film une version plus
morbide et gore de Maman j’ai raté l’avion. Malgré ça il reste assez
divertissant, surtout pour les fans de tortionnaires.
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