The Last Stand
Film américain
Date de sortie : 23 janvier 2013
Réalisé
par: Kim Jee-woon
Avec:
Arnold Schwarzenegger, Forest Whitaker, Johnny Knoxville
Durée : 1h47min
Genre: Action
Titre français: Le Dernier Rempart
Synopsis: Un shérif américain vivant prêt de la frontière
mexicaine tente d’arrêter le chef d’un cartel de drogues avant que celui-ci ne
s’échappe à Mexico.
« I’ll be
back. » Il aura fallu attendre 10 ans pour que cette réplique culte
devienne réalité et que l’on retrouve notre Terminator préféré au cinéma. Après
avoir délaissé les plateaux à la suite de Terminator 3 (2003) afin de se consacrer
à sa nouvelle vie de Governator, Arnold Schwarzenegger était seulement apparu
en caméo dans les deux Expendables de son ami Stallone. Le voici à nouveau le
héros de son propre film dans The Last Stand (Le Dernier Rempart), un film
d’action qui devrait ravir un minimum les fans de bastons.
Outre le fait de marquer le retour de Mr Univers sur le
grand écran, The Last Stand est également le premier film américain de Kim
Jee-Woon. Ce réalisateur sud coréen a su faire sa place dans le monde du cinéma
grâce à son brin de folie et des films marquants tels que 2 Sœurs, I Saw The
Devil, Le Bon, la brute et le cinglé. C’est donc naturellement qu’on attendait
cette nouvelle production avec intérêt. Sans être catastrophique, ce film n’est
pourtant pas vraiment à la hauteur de la filmographie du réalisateur qui s’est
laissé happer ici par le système hollywoodien.
Si The Last Stand détone avec ce que nous avait habitué
Jee-Woon, il reste malgré tout un bon film d’action qui joue avec la corde de
la nostalgie. Entre courses poursuites, gunfights et bagarres, on retrouve un
mélange réussi qui rappelle avec plaisir les bons films décérébrés des années
80/90. On l’aura compris, on regarde ce film pour ses scènes d’actions, et non
pour son scénario plus que maigre qui tient en une phrase. On regrette
d’ailleurs qu’il soit bancal et si peu consistant et qu’il ne laisse aucune
place à la surprise puisque dès le départ on sait exactement la direction que
prend l’histoire. Mais l’essentiel du film tient, outre les scènes d’action,
dans le personnage de Ray Owens, ce shérif meurtri qui tente de trouver la
tranquillité dans une petite ville près de la frontière mexicaine. On ne
s’attarde aucunement sur le côté psychologique du personnage mais bien sur sa
vieillesse. Jee-Woon s’amuse avec respect à rappeler au spectateur que
Schwarzenegger a bel et bien vieilli : on le voit moins bouger, il est encore
moins éloquent qu’auparavant, et lui-même souligne le fait qu’il se fait vieux.
Il est loin le temps où on le voyait courir en
pleine forme. Ca ne l’empêche pourtant pas de tout faire pour défendre
sa ville.
En plus de jouer sur le côté vieillissant du héros, le film
offre un côté plus que caricatural des autres personnages. Ces derniers, au
final peu présents, démontrent du peu d’imagination du scénariste qui use des
clichés déjà vus et revus. On retrouve ainsi le beau gosse courageux qui a
servi l’armée, la fille téméraire amoureuse du beau gosse, le fou déluré qui
contribue au comique du film et l’adjoint mexicain, immigré parfaitement
intégré mais toujours feignant et qui ne sert pas à grand-chose. Quant au
méchant, c’est le bon mafieux mexicain sans cœur ni âme prêt à tout pour
parvenir à ses fins, mais qui est hélas, trop effacé.
The Last Stand, bien que divertissant, semble pourtant se
destiner à un public en particulier : les républicains. Il est difficile de
passer à côté de l’idée de patriotisme qui se révèle dans le titre même. Mais
le film semble également démontrer la nécessité d’avoir une arme chez soi afin
de se protéger dans n’importe quelle circonstance. Cela se traduit notamment
dans la scène du fermier qui roule sur son tracteur accompagné de son fusil, ou
bien celle avec la vieille dame qui n’hésite pas à tirer sur un malfrat. Ainsi, quoi qu’il arrive, il faut être armé
et prêt à se défendre et défendre son pays. Heureusement, cette idée s’efface
quelque peu face à la réalisation du sud-coréen. Même s’il n’avait pas une
totale liberté, on sent la patte de Jee-Woon dans de nombreux plans, en
particulier les plus violents et les plus gores, ou encore cette magnifique
course poursuite dans un champ de maïs.
En conclusion, The Last Stand est un très bon film d’action
qui surfe sur la nostalgie des films des décennies précédents. Caricatural, mal
écrit mais à la réalisation quasi impeccable, on est sûr de passer un agréable
moment avec Mr Univers si tant est que l’on prend le film pour ce qu’il est :
une série B avec de l’action à gogo sans prétention.
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