Trois Contes
Auteur: Gustave Flaubert
Edition: Le Livre de Poche
Genre: Nouvelle
Date de parution: 2012 (première parution: 1877)
Edition: Le Livre de Poche
Genre: Nouvelle
Date de parution: 2012 (première parution: 1877)
Résumé: Trois Contes est le titre d'un recueil de trois nouvelles de
Gustave Flaubert parues sous forme d'épisodes dans deux journaux différents au
cours du mois d'avril 1877 et publiées dans leur intégralité le 24 avril 1877
par l'éditeur Georges Charpentier. Cette œuvre que Flaubert mit près de 30 ans
à écrire dans sa totalité constitue sa dernière production romanesque achevée,
puisqu'il devait mourir trois ans après sa publication.
Un coeur simple
La légende de Saint Julien L'hospitalier
Avec Trois Contes Flaubert nous offre trois œuvres particulières qui,
malgré des thèmes communs, semblent éloignées les unes des autres et ne
parviennent pas à toucher de la même manière le lecteur.
Le premier conte, Un Cœur Simple, narre la vie d’une bonne
nommée Félicité. On la suit au cours de sa vie, on assiste à son dévouement
envers sa maîtresse et ses enfants, son rapprochement à la religion à travers
son amour pour un perroquet. A part cela, il ne se passe strictement rien:
Flaubert se contente de décrire dans le plus pur style réaliste les quelques
scènes qui ont marqué la vie de Félicité, sans qu’il n’y ait réellement d’intérêt
à travers cet exercice à part jouer sur le côté intimiste du récit. Le
personnage n’est pas passionnant, au même titre que sa vie et on a du mal à s’attacher
à elle malgré sa simplicité qui la rend très gentille. On est loin du conte au
sens où on l’entend aujourd’hui, et le fait qu’il n’y ait pas de réelle action
ou d’évènements qui chambouleraient vraiment la vie de Félicité perturbe
quelque peu ce récit qui se lit finalement mécaniquement.
Avec La Légende de Saint Julien l’Hospitalier Flaubert revient au conte
tel que nous le percevons avec un personnage qui tente sans cesse de fuir sa
destinée maudite. Le début du récit n’est pas sans rappeler le mythe d’Œdipe ainsi
que le drame qui va survenir. La surprise provient de Julien qui n’est pas un
personnage orthodoxe et qui surprend de nombreuses fois par son comportement. On
est ici dans la lignée de la légende qui puise sa force dans le fantastique sur
fond moyenâgeux et qui par ses péripéties arrive à nous entraîner à la suite de
Julien.
Le dernier conte intitulé Hérodias se déroule pour sa part dans l’Antiquité.
Plus riche dans son contexte, ce récit est plus difficile à aborder et à comprendre
de part le flot d’informations à analyser. Avec les nombreuses références, le
surplus de personnages difficilement identifiables et un fond religieux
compliqué on se perd rapidement dans cette lecture qui devient confuse malgré
un propos intéressant.
A travers ces trois récits
Flaubert aborde la religion de manière différente à trois époques différentes
en démontrant son importance. Cet enchaînement inversé dans le temps est
intéressant et peut être interprété de manières diverses. On peut cependant y
voir un retour à la source de la religion chrétienne. L’écriture maîtrisée de l’auteur
nous emporte à la suite des personnages et de leurs vies/aventures de manière
imagée et nous démontre tout l’art de Flaubert pour conter une histoire.
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