An Education
Film britannique
Date de sortie: 2009
Réalisé par: Lone Sherfig
Avec: Carey Mulligan, Peter Sarsgaard, Alfred Molina...
Durée: 1h35
Genre: Drame
Synopsis: 1961, Angleterre. Jenny a seize ans. Élève
brillante, elle se prépare à intégrer Oxford. Sa rencontre avec un homme deux
fois plus âgé qu'elle va tout remettre en cause. Dans un monde qui se prépare à
vivre la folie des années 60, dans un pays qui passe de Lady Chatterley aux
Beatles, Jenny va découvrir la vie, l'amour, Paris, et devoir choisir son
existence.
Début des années 60, à la veille de la révolution sociale
qui va bouleverser les mœurs. Jenny est une adolescente de 16 ans, intelligente
et curieuse, qui se destine à entrer dans la prestigieuse université d’Oxford.
Son quotidien semble monotone, partagé entre ses études, son violoncelle et son
père qui ne semble pas prêt à payer des études coûteuses à sa fille. C’est dans
ce contexte qu’elle a développé un sens de l’humour détonant, qui ne plaît pas
forcément à tout le monde mais qui nous fera sourire à bien des moments dans le
film.
Son destin va être bouleversé le jour où elle rencontre
David, un homme charmant d’une trentaine d’année, qui lui propose de la
raccompagner chez elle alors qu’elle est trempée par la pluie. Cette rencontre,
fortuite, aurait pu s’arrêter sur ce simple échange entre deux inconnus. Mais
ils finiront par se revoir, et de fil en aiguille, David et Jenny tombent
amoureux. N’avons-nous donc qu’une banale histoire d’amour entre une
adolescente et un homme plus âgé ? Non, le scénario ne se base pas que sur
cela. A travers cette histoire que l’on pourrait trouver déplacée (même si
romantique) de nos jours, on assiste à l’émancipation d’une adolescente, à la
folie d’une époque et à la suprématie des études.
Jenny découvre grâce à David les mondanités et les
frivolités de l’époque. Il devient son passe pour sortir de son quotidien
monotone et de sa condition sociale. Elle oublie ses rêves d’Oxford, obnubilée
par ce que cet homme lui promet. Même ses parents et ses amies sont charmés par
David, et poussent Jenny à se marier avec lui. Cela résoudrait les problèmes
d’argent pour financer Oxford, et cela fait romanesque. On sent l’importance de
l’argent et des classes sociales ; on sent poindre les prémices du féminisme à
travers les personnages de la professeure et de la directrice.
On suit la transformation de Jenny qui passe des petites
jupes plissées d’écolière aux robes de femme, prise dans une sorte de rêve
éveillée. Mais le prince charmant n’existe pas, et elle l’apprendra à ses
dépens. Le retour à la réalité est toujours difficile, mais ainsi on bouclera
l’égarement d’une jeune fille qui finira par étudier. Car c’est ça le message
important : si vous voulez vraiment réussir, étudiez dur. On le voit à travers
l’opposition du personnage de Jenny, intelligente, et celle d’une amie
mondaine, qui ne pense qu’à s’acheter de nouveaux habits, qui ne connaît rien
au monde en dehors de sa propre condition. Soit vous devenez une poupée qui
suit son Ken, soit vous devenez indépendante, avec un cerveau. Telles sont les
deux choix qui s’offrent à vous dans ce film.
L’histoire semble intéressante, pourtant aucune prise de
risque n’est prise et on ressort avec un film aux tons fades. La réalisation
est plate, se contentant de nous montrer les scènes de manière bien trop
académique. Le message est clair, mais pourquoi ne pas avoir poussé plus avant
le sujet de la condition féminine ? On a l’impression d’assister à un reportage
sans grand intérêt. Ce qui relève le niveau, c’est la prestation des acteurs,
en particulier de Carey Mulligan, convaincante dans son rôle.
Au final, on a droit à une histoire sympathique, mais dans
laquelle on n’entre pas du tout.
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