Ring
Auteur: Koji Suzuki
Edition: Fleuve Noir
Genre: Horreur, Fantastique
Date de parution: 2003
Edition: Fleuve Noir
Genre: Horreur, Fantastique
Date de parution: 2003
Résumé: "Ceux qui regardent ces images sont condamnés à mourir dans une semaine, exactement à la même heure.. . "
Kazayuki Asakawa déglutit, les yeux rivés sur l'écran de télévision. Au fond de lui-même, il sait que c'est vrai, que ce n'est ni une plaisanterie, ni une menace en l'air.
Il sait que les quatre adolescents, dont sa propre nièce, qui ont regardé ensemble la cassette vidéo avant lui sont morts. Juste au même moment.
S'il veut survivre, il lui faut comprendre d'où vient cette cassette, le sens de ces images énigmatiques et inquiétantes, de cette malédiction absurde.
Et il ne lui reste plus que sept jours. Même moins de sept jours !
Kazayuki Asakawa déglutit, les yeux rivés sur l'écran de télévision. Au fond de lui-même, il sait que c'est vrai, que ce n'est ni une plaisanterie, ni une menace en l'air.
Il sait que les quatre adolescents, dont sa propre nièce, qui ont regardé ensemble la cassette vidéo avant lui sont morts. Juste au même moment.
S'il veut survivre, il lui faut comprendre d'où vient cette cassette, le sens de ces images énigmatiques et inquiétantes, de cette malédiction absurde.
Et il ne lui reste plus que sept jours. Même moins de sept jours !
La première fois que j’avais vu
le film, j’avais été effrayée par cette petite fille à l’allure traumatisante.
Au deuxième visionnage, le charme avait un peu été rompu et même si j’avais
apprécié l’histoire, l’horreur m’avait moins marquée. Et puis je suis tombée
sur le roman. La curiosité l’a emporté et j’ai finalement cédé à la lecture d’une
histoire que je pensais être horrifique. Même si mes attentes de ce côté-là non
pas été comblée, j’ai quand même été happée par l’ambiance et cette tension qui
émanent des pages.
Contrairement donc au film du
même nom, Ring est loin de faire
sursauter et ne raconte pas d’histoire à proprement parler d’horreur. On a au
contraire un récit plutôt de type thriller, avec une enquête autour de la
fameuse cassette qui rend l’atmosphère de plus en plus oppressante.
Ainsi donc tout commence par la
mort de la nièce d’Asakawa, notre héros journaliste. Après une fortuite coïncidence,
ce dernier met en parallèle trois autres morts, amis de sa nièce, qui sont
décédés à la même heure le même jour, d’une mort étrange. Piqué par la curiosité
Asakawa décide donc de mener sa propre enquête et c’est ainsi qu’il finit par
tomber sur LA cassette et par la visionner. A partir de ce moment le compte à
rebours commence et c’est ainsi qu’Asakawa va retracer la piste des indices pour
arriver à notre Sadako, accompagné de son meilleur ami lui aussi touché par la
malédiction.
Le récit se base principalement sur
la recherche de l’origine de la cassette. Dès l’annonce de sa mort dans sept
jours, Asakawa est pris par l’angoisse mais surtout par la frénésie d’endiguer
le sort qui lui est destiné, ce qui est tout à fait compréhensible. On constate
qu’il ne prend pas du tout à la légère la menace : bien au contraire il y
croit dès le début comme s’il était impossible qu’il puisse s’agir d’une
mauvaise blague, alors que son ami, dans la même situation que lui, prend les
choses plus légèrement. On assiste à la confrontation de deux caractères qui se
complètent ici et qui vont leur permettre au final de trouver les indices nécessaires
pour trouver le fin mot de l’histoire. Alors qu’Akasawa se laisse prendre au
stress du compte à rebours, son ami ne se laisse jamais démonter et c’est en
partie grâce à lui que les deux personnages arrivent à avancer dans leur quête.
Les indices, peu nombreux, sont décortiqués et prennent un sens qu’il aurait été
difficile de comprendre dans un tout autre contexte. Au fur et à mesure que l’on
avance dans l’histoire les révélations apparaissent et sont surprenantes. On a
droit à diverses explications qui sortent de l’ordinaire mais qui sont
acceptées rapidement par Akasawa. Un esprit plus cartésien aurait sans doute
émis des réserves, mais encore une fois le contexte et peut être également la
culture japonaise font qu’on se résigne facilement. On sent qu’une force
surnaturelle est à l’œuvre à travers la peur du héros mais le récit se borne à
nous décrire l’enquête et les sentiments du jeune homme comme pour mieux nous
rapprocher de lui. Et cela fonctionne puisque sa peur devient quelque peu
contagieuse. Tandis que la fin du compte à rebours approche à grand pas, on ne
peut empêcher la peur de nous atteindre : quelle terreur va bien surgir de
tout ceci ? Et si Asakawa ne survivait pas ? La frénésie nous touche
également et c’est avec fébrilité qu’on tourne les pages, plus vite, puisque la
curiosité est bel et bien présente : on veut savoir comment tout cela va
se terminer.
Le récit parvient avec force à
retranscrire la peur du personnage principal, peur qui devient contagieuse malgré
un récit qui peut paraître parfois distant et froid, notamment au début. L’auteur
semble vouloir garder une distance comme pour mieux décrire ce qui est en train
de se passer, mais tandis qu’Asakawa s’approche de la mort et se démène avec
une angoisse grandissante cette distance s’amenuise.
Les personnages sont intéressants ;
leurs personnalités sont bien différentes comme dit plus haut, elles se
complètent dans cette quête farfelue. Alors que le premier doit combattre une
terreur de plus en plus harassante, le second semble prendre tout cela à la
rigolade, comme s’il ne s’agissait qu’une d’une mauvaise blague. On a d’ailleurs
du mal à réellement cerner le personnage et c’est ce qui le rend très intéressant.
Malgré tout, il est difficile de vraiment s’attacher à eux (même si on espère
quand même qu’ils s’en sortiront).
En somme, la lecture de Ring m’aura
plu malgré l’absence d’une terreur attendue (la faute au film). La tension
psychologique qui se dégage des pages n’est pas en reste et nous permet de
mieux nous immerger dans le récit, prenant du début à la fin.
Commentaires
Enregistrer un commentaire