Scream 4
Film américain
Date de sortie: 2011
Réalisé par: Wes Craven
Avec: Neve Campbell, David Arquette, Courteney Cox etc.
Durée: 1h50
Genre: Epouvante / Thriller
Synopsis: 10 ans se sont écoulés depuis les terribles
meurtres commis par Ghostface. Sydney Prescott est parvenue à tourner la page
mais c'est tout de même avec appréhension qu'elle retourne à Woodsboro pour le
lancement de son premier roman. Ses retrouvailles avec sa cousine Jill ainsi
qu'avec le duo de choc Dewey et Gale seront de courtes durées : Ghostface est
de retour mais cette fois-ci les règles vont changer.
10 ans après le dernier volet de la trilogie, Wes Craven
revient avec ce nouvel opus qui tent à reprendre les ficelles qui fit le succès
du premier Scream. Alors que le genre du slasher s'est épuisé et a laissé sa
place aux tortures porn (Saw), Craven s'en ré-empare et le remodèle au goût du
jour, ce qui donne finalement un film supérieur aux Scream 2 et 3.
On retrouve nos même 3 héros: Sydney, Dewey et Gale qui vont
encore une fois être aux prises d'un tueur. Comme pour les précédents, Sydney
est encore et toujours visée, Dewey a toujours l'air du petit flic pas doué et
Gale tente par tous les moyens d'avoir le scoop du siècle en se lançant elle
aussi sur les traces de Ghostface. Sauf que tout le monde a vieillit, et le film
prend cet aspect en compte et le retranscrit avec une note de cynisme.
L'exemple de Gale est le plus parlant. En effet, elle ressemble parfaitement à
ces femmes qui aiment le succès et l'ont touché du doigt avant de connaître la
déchéance. Botoxée pour tenter de faire plus jeune, elle est sur le déclin et
est prête à tout pour revenir sur le devant de la scène.
L'ironie de Craven ne s'arrête toutefois pas ici. Il se sert
des nouvelles technologies pour décortiquer les nouveaux codes du genre, et
pour tourner en dérision les suites et remakes de slashers ou films d'horreur
dignes de ce nom. Ainsi, il nous offre une des meilleures scènes d'introduction
réalisées ces derniers temps dans ce genre. Il utilise la mise en abyme avec
brio, menant en bateau le spectateur que nous sommes, se moquant avec malice de
nous et de notre tendance à ingurgiter des suites et à en redemander. Il
parodie en même temps le début si célèbre du premier Scream, tout en finesse et
beauté.
Et puis commence réellement l'histoire du film, nous
plongeant dans cette réalité régit par les technologies comme les iphones, les
mini caméras qui retransmettent en temps réel ce qu'elles filment. La surprise
et l'horreur ne sont pas de mises dans cet opus. Les scènes des meurtres que
nous offre Craven se devinent et ne causent pas réellement d'effroi. Ce sont
les dialogues qui nous interpellent le plus et qui font la richesse de ce film.
Comme toujours, ce qui prédomine dans ce film c'est: qui est
le tueur, ou plutôt les tueurs? Car ils agissent toujours en binôme dans
Scream. Ici aussi Craven arrive à nous perdre, nous montrant des personnages
suspects, nous faisant élaborer des théories alors que finalement nous sommes
loin de la vérité.
C'est ce mélange de genre, allant du slasher à la comédie
ironique qui fait que nous accrochons à ce film.
La séquence de fin est à la hauteur de celle du début, et le
film se termine sur une réflexion sur notre société bien amer.
"Nouvelle décennie, nouvelles règles". Celle de la
(l'auto) dérision en fait bel et bien partie. Ce film est à voir si on veut
passer un excellent moment sans pour autant trop sursauter.
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