Grave Encounters

Film américain

Date de sortie: 2011

Réalisé par: The Vicious Brothers

Avec: Sean Rogerson, Juan Riedinger, Ashleigh Gryzko etc.

Durée: 1h32

Genre: Horreur

Synopsis : Lance Preston et l’équipe de l’émission "Grave Encounters", une télé-réalité autour de la chasse aux fantômes, tournent un épisode dans l’hôpital psychiatrique abandonné de Collingwood où, chaque année, surviennent des événements inexpliqués. Soucieuse de pimenter son émission, l’équipe se laisse volontairement enfermer pour la nuit et débute, caméra à la main, son enquête paranormale. Tous vont vite réaliser que le bâtiment n’est pas seulement hanté, mais qu’il a sa vie propre, et aucune intention de les laisser en sortir.






Depuis Blair Witch Project et surtout Paranormal Activity, de nombreux films d’horreur s’emploient à utiliser le genre du found footage. Il est vrai que cette pratique est intéressante, puisqu’elle permet aux spectateurs de se mettre dans la peau des personnages, ainsi qu’user de  certaines techniques pour tenter de faire peur. Malgré tout, les innovations restent rares et les bases des différents scénarii se ressemblent souvent. C’est le cas pour Grave Encounters : même si le film semble promettre un projet intéressant, il finit par se présenter comme un mélange entre Blair Witch, Rec, Paranormal Activity et Silent Hill.

L’histoire est simple et exploite une idée largement présente à la TV américaine, mais qui reste très rare chez nous : le concept des chasseurs de fantômes qui n’hésitent pas à passer des nuits dans des lieux supposés hantés afin de démontrer aux spectateurs que les esprits existent bel et bien. Quoi de mieux pour se lancer dans un film d’horreur. On suit donc l’équipe de "Grave Encounters" qui a décidé de filmer son prochain épisode dans un hôpital psychiatrique. Enfermés à l’intérieur du bâtiment, sans électricité, ils vont devoir trouver des traces de manifestations paranormales. Le début est long, très long, présentant en plus des personnages les lieux qui, on le devine tout de suite, seront les théâtres des apparitions. Le point intéressant dans cette longueur, c’est la découverte de l’envers du décor de l’émission ainsi que la manipulation des présentateurs. Le film débute réellement avec l’emprisonnement volontaire de l’équipe dans l’hôpital ainsi que le déambulement de certains dans les couloirs sombres, seulement éclairés par les caméras. Une ambiance qui se veut oppressante se met petit à petit en place.

La réalisation joue avec les caméras, alternant entre prise de vue sur l’épaule et prise de vue fixe, grâce aux caméras posées aux endroits supposés hantés afin de mieux créer une angoisse chez le spectateur. Le film repose sur l’attente : va-t-il se passer quelque chose ? A-t-on vu quelque chose, là, au fond ou est-ce notre imagination ? Les codes des films d’horreur sont repris sans surprise : une porte et un fauteuil qui bougent, une fenêtre qui s’ouvre, un bruit dans le fond etc. La caméra sur l’épaule permet de jouer avec nos nerfs : quelque chose va-t-il surgir d’un coup dans la pièce filmée ? Ou quand le cameraman refait un tour d'horizon ?

L’horreur finit par s’installer pour de bon et le film bascule dans une pseudo réplique de Silent Hill avec la distorsion de l’espace. Les membres de l’équipe commencent alors à perdre pieds, la réalité n’est plus. L’aliénation s’empare d’eux tandis qu’ils s’aventurent dans un labyrinthe de couloirs, pris au piège et poursuivis par des monstres. L’action s’accélère, ponctué par le rythme haché de la réalisation found footage, se calmant légèrement avant d’offrir une fin correcte mais peu surprenante.


On retiendra du film son efficacité à plonger le spectateur dans la peur, du moins si ce dernier a su rentrer dans l’histoire. Malgré une prestation limite des acteurs, et une réalisation chevrotante au début, donnant l’impression que le caméraman de l’équipe est atteint de Parkinson, on passe un bon moment.

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