Fright Night

Film américain

Date de sortie: 2011

Réalisé par: Craig Gillespie

Avec: Anton Yelchin, Colin Farell, David Tennant...

Durée: 2h

Genre: Comédie / Horreur

Synopsis: Charlie Brewster est au top : élève de terminale parmi les plus populaires, il sort en plus avec la plus jolie fille du lycée. Il est tellement cool qu’il méprise même son meilleur pote, Ed. Mais les problèmes vont arriver avec son nouveau voisin, Jerry. Sous les dehors d’un homme charmant, il y a chez lui quelque chose qui cloche. À part Charlie, personne ne s’en rend compte, et surtout pas sa mère. Après l’avoir observé, Charlie en vient à l’inévitable conclusion que son voisin est un vampire qui s’attaque à leur quartier… Bien sûr, personne ne croit le jeune homme, qui se retrouve seul pour découvrir d’urgence un moyen de se débarrasser du monstre…






Après la version très édulcorée du vampire dans Twilight (et je suis gentille) me voici donc face à un film avec de VRAIS vampires, ce qui fait du bien au moral. Certes ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais on passe un bon moment en regardant ce remake pas si mal réalisé que ça.

Le premier plan nous dévoile une télévision qui diffuse l'émission "Fright Night", avec pour héros le chasseur de vampire Peter Vincent. La caméra se déplace ensuite, suivant le chien de la famille qui s'approche d'une pièce. Un jeune homme en surgit soudain, l'air terrorisé. On se demande ce qu'il se passe et pendant un instant, alors que la caméra revient sur le chien, on a peur pour sa vie, on espère qu'il ne lui arrivera rien. Bah oui, le chien est plus important que le garçon! Bref, on revient vite à nos moutons avec cet ado qui s'enfuit à l'étage et qui tente de se cacher sous le lit de ses parents... déjà morts dans la pièce. Alors que le garçon se précipite sous le lit en se tortillant du mieux qu'il peut, il passe à côté du cadavre de son père et la caméra filme bien sa blessure: du sang coule de son cou... le ton est donné dans ce plan, on a affaire à vampire suceur de sang. Pendant que l'ado est concentré sur l'arme à feu de son père, on voit le cadavre de ce dernier glisser... et soudain le lit vole sur le côté, le visage de cet ado se décompose encore plus et dans un cri, la scène d'introduction se termine. Ahh ça sent le sang frais et les morts!

Comme tout bon film qui se respecte, on enchaîne avec la présentation des héros. Ainsi on a un charmant jeune homme, gentil, qui vit seul avec sa mère. Ils ont un nouveau voisin mais ne l'ont pas encore vu. Il a une charmante copine, des supers potes. Mais voilà, il snobe un ancien ami, Ed, parce qu'apparemment on ne peut pas concilier amis populaires et amis un peu geeks... Bref, malgré ça, il va accompagner son ancien ami qui a un peu l'air barge chez un 3ème "ancien" pote, car celui-ci ne vient plus en cours depuis un moment. Comme pas mal d'autres élèves. C'est marrant, car ça n'a pas l'air de préoccuper plus que ça les gens du quartier ou de la ville... c'est vrai qu'il est tout à fait normal de voir des gens disparaitre du jour au lendemain, sans rien dire... comme quoi, on vit pas dans le même monde.

Pendant leur exploration dans la maison toute propre et vide de leur ami, les deux ados papotent et Ed fait part de ses conclusions au héros Charlie. Ils ont affaire à un vampire qui est en train de se faire un sacré gueuleton avec les habitants de Las Vegas. Et, oh surprise, il clame haut et fort que ce vampire n'est autre que Jerry, le nouveau voisin de Charlie. Ah bon, il connaît Jerry... bon ok, pas de soucis. Et ne serait-ce pas l'ombre de Jerry qui est apparue devant la maison?

Charlie, comme tout être sensé, ne croit pas son ami et rentre chez lui. Ed fait de même mais il va se faire courser par des imbéciles et en s'enfuyant, il va tomber sur Jerry le vampire dans le jardin d'une maison. Et voici la première référence au mythe du vampire et de ses capacités qui surgit. Voulant se protéger, Ed fracture la maison et se précipite à l'intérieur. Selon lui il est à l'abri car Jerry, comme tout vampire qui se respecte, ne peut entrer dans une maison que si l'on y invite. Manque de pot pour notre ami Ed, il semble que Jerry soit déjà venu ici se faire un petit repas. Et ses craintes seront confirmées quand il se fera mordre dans la piscine. L'ami fidèle qui apporte des réponses aux questions du héros est mort, passant le flambeau à Charlie.

C'est avec cette nouvelle disparition que Charlie va avoir des doutes et va se mettre à enquêter. Pour cela, il va commencer à surveiller Jerry, et quand ses doutes sont presque confirmés il entre dans la maison afin d'enquêter plus en profondeur. Il découvre un couloir secret qui donne sur des pièces où une de ses camarades est retenue prisonnière. Dans une scène où l'angoisse nous saisit, Charlie assiste, caché et impuissant, au repas de Jerry qui mort avidemment dans le cou de la jeune fille. Il ne la tue pas, c'est son casse-croûte. Dans une vaine tentative pour sauver sa camarade, Charlie l'emmène dehors avec lui... et pourtant, nous spectateurs, avons compris que Jerry sait que son voisin se tire avec sa nourriture et il ne fait rien... pourquoi? bah tout simplement parce qu'il fait jour et la jeune fille explose à la lumière du soleil. Une seule morsure et la transformation opère.

Que faire maintenant? une solution s'impose: demander de l'aide à Peter Vincent, qui se retrouve être un petit poltron sans aucune envie de se mêler de ce genre d'histoire. A croire que seul le business l'intéresse. Charlie se retrouve seul face à un suceur de sang, qui semble intéressé par sa maman.

Charlie ne l'entend pas de cette oreille, et met en garde le soir suivant sa mère et sa copine, présente, contre leur voisin, et leur intime l'ordre de ne pas ouvrir à Jerry. Il passe bien sûr pour un fou. Mais Jerry, qui n'est pas très content, va faire exploser le tuyau de gaz: la maison elle-même explose, et les 3 héros se voient obligés de prendre la poudre d'escampette en voiture. On ne verra pas Jerry leur voler après sous forme de chauve-souris, ce que je trouve dommage, mais il va les poursuivre en voiture, dans une séquence bien sympa et éprouvante. On va même avoir la chance de voir le vrai visage de Jerry, et ce n'est pas beau du tout. Par miracle, ils en réchappent. Enfin, surtout grâce aux pancartes en bois Century 21 aux bouts affutés comme des pieux que la mère plante dans Jerry. Les mêmes pancartes qu'on la voit mettre dans sa voiture au début du film. Comme quoi chaque détail recèle son importance, ce qui confère au film de la vraisemblance. Après avoir déposé maman à l'hôpital et collé des croix sur tous les murs et portes de sa chambre, Charly, toujours accompagné de sa petite amie, retourne voir Vincent pour tenter de le convaincre à lutter ensemble contre le vampire. C'est aussi le moment des révélations: sur la nature de Jerry, sur le pourquoi Peter Vincent s'est lancé dans la chasse aux vampires. Ils sont interrompus par un visiteur inopiné: Ed!

Nous qui croyions qu'il était mort, vidé de son sang, il n'avait été que transformé. Et c'est diaboliquement cruel de la part de Jerry de lancer l'ancien meilleur ami à la poursuite de Charlie. Ce dernier n'a pas d'autres choix que de tuer son ami (cette fois pour de bon). Mais Jerry est déjà arrivé sur les lieux. Dans leur nouvelle tentative de fuite, Charlie et sa copine se retrouvent dans une boîte de nuit et sont séparés par la foule. Elle se fait attraper et mordre par Jerry.

Le dénouement est proche, le héros n'a plus d'autres choix que d'aller affronter dans son antre le monstre qui lui a pris ses amis. Contre toute attente il est rejoint par Peter. Il est temps pour le personnage peureux de se montrer vaillant et courageux.

Cette scène finale est très bien réalisée et nous offre une bataille comme il se doit entre vampires et humains. Charlie va se voir contraint de se battre et de blesser sa belle, envoûtée et vampirique. Tout se termine dans le feu et la lumière, avec une prestation et un maquillage du tonnerre.



En résumé, ce film est sympathique à voir. Il remet à jour le mythe du vampire, terrifiant et sanguinaire, redonnant vie au mythe et tout ce qui l'entoure. On peut également voir un parallèle avec Dracula, Jerry représentant le célèbre comte. Amy, la copine de Charlie, semble être Mina, la jeune institutrice tant convoitée par Dracula, et qui causera sa perte. Quant à Charly, il représente alors Jonathan Harker.

La réalisation est méticuleuse, le jeu des acteurs très bien. De quoi passer un bon moment.



Commentaires

  1. Dommage que l'original soit bien meilleur (car il s'agit d'un remake, c'est important de le signaler) ...

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    1. J'ai signalé que c'était un remake dans ma première phrase. Après, je n'ai jamais vu l'original, je ne peux donc pas comparer.

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  2. Vous avez raison charly, pardonnez-moi. Et je me suis mépris parceque le titre original de "Fright Night" est également..."Fright Night" !

    Ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais tout de même un film assez épuré, à l'ambiance étrange, avec pas mal de regards fixes et de longs et byzarres plans séquences qui feront d'ailleurs se retourner derrière eux plus tard les plus inquiets nerds. A l'époque vous pouviez mélanger agréablement l'humour noir avec le gore, aujourd'hui je doute que cela soit encore possible du fait du narrativement très simple et fondateur "Twilight" 1/2/3/4. D'ailleurs la B.O., de Brad Fiedel, est très proche de celle de Pino Donaggio (Phantom of The Paradise); des morceaux très trippants sinon au ton dancefloor produits par un synthé analogique.

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    1. Merci pour vos commentaires et toutes ces précisions. Je n'ai pas encore vu l'original, il est dans ma liste de films à voir. J'ai d'ailleurs hâte avec ce que vous avez dit. Je suis sensible à l'humour noir, et j'espère que la saga "Twilight" ne fera pas office de référence pour les films de vampires.
      Je ferais attention à la musique. Une bonne BO est toujours importante!
      Merci encore de vous être arrêté par ici.

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  3. De rien. On s'arrête simplement du fait que votre article est sérieux et correctement mené: de plus il n'y a pas trop de faux cynisme, comme c'est bien souvent le cas dans les sites cinéma et d'art & essai (enfin il existe aussi ces blogs à marketing faussement copin-copin que je ne mentionnerais pas...)

    Et puis Fright Night 2.O n'est peut-être pas si nul; c'est juste que je me méfie car beaucoup, de nos jours, font l'impasse sur le scénario et le casting, un peu d'ailleurs comme Super 8, qui a été en fait produit par Spielberg comme chacun sait. Je doutais juste un peu de Colin Farell à la place de Chris Sarandon, un choix consensuel selon moi qui manque juste quelque peu de charisme ou de légèreté pour un vampire.

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    1. Merci pour le compliment! Pour être honnête, je n'ai nullement la prétention d'être une critique de cinéma. J'écris ces articles surtout pour donner envie aux gens qui s'arrêtent de voir un film ou bien de lire un livre.
      Je suis d'accord avec vous en ce qui concerne le manque de scénario pour certains films contemporains. Un acteur, même très bon, ne peut faire d'un film quelque chose de génial s'il n'y a pas une construction autour.
      Pour tout dire, le scénario de Fright Night 2.0 est le même que sa version originale; les scènes ont changé, mais l'idée reste la même. J'étais sceptique aussi pour Farell en vampire, et je dois avouer qu'il m'a agréablement surprise. Il a ce côté charmeur du vampire, mais j'avoue que la légèreté manque.
      Ce remake permet surtout de recontextualiser à nouveau le mythe du vampire, comme Fright Night de 1985 avait su le faire à l'époque.

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  4. Il y a une grave pénurie d'auteurs dûe à la "crise", même si les producteurs hollywoodiens ne l'avoueront jamais ou invoqueront de fausses raisons ! C'est pour cette raison que l'on voit tant de nanars au box office (tels que d'ailleurs Twilight; produit par une mormone intégriste...) ou de remakes blockbusters. Bien sûr cela existait également avant mais on ne leur consacrait pas autant d'importance médiatique. Tout le monde sait que les gros studios essaient de niveler au maximum par le bas en ratissant large; tout en misant surtout sur des films très grand public ou dits pour adolescents. Moi qui suis né en 1973 je peux vous dire que le cinéma bis ou expérimental était davantage pris au sérieux, les revues, les émissions TV, les spécialistes du genre, tout cela était plus nombreux même en Europe. Et c'est vrai que la qualité avec l'originalité était peut-être davantage présents... Du moins je le suppose.

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    1. Peut-être aussi qu'avec toutes les nouvelles technologies qui permettent de produire plus facilement et en plus grande quantité des films, ainsi que de les promouvoir fait qu'on se retrouve avec bien plus de mauvaises qualités qu'autrefois. N'importe quelle idée peut être réalisée. Autant voir tous les films sur Noël, ces comédies romantiques ou films d'horreur qui prolifèrent, mais qui manquent cruellement d'une base solide, d'une réalisation pertinente et d'acteurs crédibles.
      Mais heureusement il existe des exceptions :)

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  5. Et en plus, on ne compte plus les films adaptés des jeux...

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    1. Exactement! Personnellement je suis moins enclin à regarder ce genre d'adaptation, car je ne connais jamais le sujet, ou plutôt jeu de base. Je crois n'avoir vu que Resident Evil (les 4, seul le premier vaut le coup d'oeil cela dit) et Silent Hill, dont la fin m'a surprise et déçue.

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  6. Il y a Battlefield (et tant d'autres) aussi... Et à mon avis le niveau on ne peut plus très bas, et les directeurs du marketing misent le plus souvent sur une pseudo morale bon marché très proche de celle des Simpsons !! Dangereux... [Par-là même je dois dire d'ailleurs que je suis infiniment d'accord avec Raphael Enthoven qui a critiqué envers et contre tout le simplisme de la philosophie de Avatar.]

    Enfin tout cela est bien étrange, parceque 1/ ces séries dont parlent tous les journeaux vendent plein de licences et 2/ ceux qui les font sont très loin d'être des personnages de cartoons ou des extraterrestres, croyez-moi.

    De plus ces gens gagnent pas mal de sous.

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