Warrior
Film américain
Date de sortie: 2011
Réalisé par: Gavin O'Connor
Avec: Joel Edgerton, Tom Hardy, Nick Nolte, Jennifer
Morrison...
Durée: 2h20
Genre: Action/ Combat / Drame
Synopsis: Ancien Marine brisé, Tommy Conlon rentre au pays
et demande à son père de le préparer pour un tournoi d’arts martiaux mixtes qui
lui permettrait de gagner une fortune. Personne ne sait ce qu’il espère faire
de cet argent. Le propre frère de Tommy, Brendan, décide lui aussi de s’engager
dans la compétition pour essayer de sauver sa famille. Entre les deux frères,
les années n’ont pas adouci les rancœurs.
Immanquablement, les routes de Tommy et de Brendan vont
bientôt se croiser. Au-delà de l’affrontement qui s’annonce, pour chacun,
quelle que soit la cause qu’ils défendent, il n’est pas seulement question de
remporter un prix, mais de mener le combat d’une vie…
Rares sont les films de combat que j'ai pu voir au cours de
mes petites séances cinéma. Rocky et quelques une de ses suites étaient les
seuls jusqu'à ce jour à avoir la chance d'apparaître sur un de mes écrans. Et
voilà qu'on me propose de voir Warrior. Bah, pourquoi pas après tout, c'est un
film, j'aime bien élargir mes horizons, alors c'est parti, on le lance.
Après la boxe et
autres arts que l’on a pu découvrir (enfin, moi pas encore) dans différents
films comme Rocky, Raging Bull, The Wrestler et Fighter, c’est le MMA (Mixed
Martial Arts) qui est à l’honneur dans Warrior. Mais qu’est-ce que c’est que ce
truc me demandez-vous ? Et bien c’est une discipline dans laquelle les deux
combattants se battent dans « l’hexagone » (une sorte de cage à poule) ou sur
un ring et où presque tous les coups sont permis : coups de pieds, poings,
genoux, coude etc., où on mêle des pratiques d’autres sports de combat : boxe,
catch…, mais avec quelques règles quand même.
Le film, comme la plupart des ses prédécesseurs, ne tournent
pas autour des combats, mais bien de ses protagonistes dont la bataille sera
une finalité pour atteindre un but recherché. C’est donc bien le drame familial
qui donne le ton à Warrior, avec comme fond, une réalité bien contemporaine
entre une guerre qui n’en finit pas et une grave crise économique. Malgré ce
contexte, O’Connor ne tente en aucun cas de dénoncer la situation de ces
personnages, des actions américaines ou autres. Il reste toujours concentré sur
la sphère familial qui a engendré un plus grand drame dans la vie de deux
frères.
La première partie du
film pose les bases du drame, dévoilant les protagonistes et leurs blessures.
Tommy Conlon est un ex-marine, qui vient de rentrer de la guerre. La première
personne à qui il rend visite est son père, qu’il n’avait plus revu depuis
l’adolescence. En effet, il avait quitté le domicile familial avec sa mère afin
de fuir la vie terrible qu’ils menaient avec un alcoolique horrible. Tandis que
les reproches fusent, on apprend que le père est sobre depuis longtemps et
qu’il tente de faire amende honorable de son passé, chose qu’il ne parvient pas
à atteindre avec ses fils. Tommy est revenu pour lui demander une chose : qu’il
le coach pour un tournoi de MMA.
De l’autre côté, on a Brendan Conlon, mari et père de
famille aimant. Il gagne sa vie en étant prof, mais lui et sa femme ont du mal
à joindre les deux bouts. Etant également un adepte des combats, il va se
battre au black pour tenter de gagner plus d’argent. S’étant fait prendre, il
est suspendu pendant 6 mois sans soldes, et va donc se présenter au même
tournoi que Tommy.
On va apprendre que ces frères ne se parlent plus, pour des
raisons que je ne dévoilerais pas. On se doute qu’ils vont finir par régler
leurs comptes à la fin, sur le ring, c’est totalement prévisible. Car oui,
Warrior n’est pas du tout innovant, et ne possède pas non plus une réalisation
hors du commun. Pourtant, ce film est efficace et va ravir bon nombre d’entre
vous, grâce à la prestation des acteurs principaux. Tom Hardy est tout
simplement stupéfiant. Il faut dire que le physique y fait beaucoup, l’acteur
s’étant transformé en armoire à glace qui d’un simple coup d’œil parvient à
vous mettre mal à l’aise. Joel Edgerton est sur la même lignée de jeu, en moins
baraqué. Le père, joué par Nick Nolte, nous émeut malgré son passé d’ivrogne
notoire. On a beau savoir ce qu’il était et ce qu’il a fait, l’acteur parvient
à nous le faire prendre en pitié. Ce trio brille au-dessus de l’histoire,
rendant le film intéressant. Le seul problème reste la femme de Brendan, joué
par Jennifer Morrison. Ce personnage est sous-traité et ne sert pas à
grand-chose.
C’est dans la deuxième partie du film, centrée sur le
tournoi, que Warrior atteint son paroxysme, puisque les sentiments vont
s’amplifier en même temps que les combats.
Ce film est à
découvrir, surtout pour le jeu que les acteurs proposent. On passe par de
nombreux sentiments, on se rapproche des personnages, comprenant leurs
motivations.
Tom Hardy nous prouve qu’il est un acteur d’exception, Nick
Nolte nous offre une prestation qui l’a nomé aux Oscars. Quant aux combats, ils
sont très réalistes, et m’ont confirmés que je n’aimais vraiment pas les
combats.
Bref, foncez et regardez-le.
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