Percy Jackson: la bataille du labyrinthe
Auteur: Rick Riordan
Titre original: The Battle of the Labyrinth
Traducteur: Mona de Pracontal
Editions: Albin Michel
Genre: Fantasy urbaine
Date de parution: 6 mai 2008
Résumé: Le grand combat va commencer... La
vie de Percy est menacée. L'armée de Cronos s'apprête à attaquer la Colonie des
Sang-Mêlé, en empruntant le Labyrinthe de Dédale. Percy et ses amis doivent
trouver Dédale avant Cronos et tout faire pour lui barrer la route. Mais
circuler dans l'enfer souterrain n'est pas aisé...surtoutquand le chemin est
parsemé d'effroyables pièges.
Avec ce quatrième tome des aventures de
Percy Jackson, Rick Riordan nous offre à nouveau une bonne relecture de la
mythologie grecque, avec en particulier celle du personnage de Dédale.
L'histoire s'approfondie enfin mais peine à se noircir, tandis que les enjeux
sont un peu lâchés de façon brouillonne. L'intrigue est parfois noyée dans un
lot de monstres qui se sont multipliés considérablement, donnant un aspect trop
répétitif à l'histoire. Si le concept de reprendre le labyrinthe de Dédale est
très intéressant et très bien remis au goût du jour, Riordan joue encore et
toujours sur la facilité et reste parfois trop dans le superficiel. En effet,
cet endroit des plus particuliers et dangereux offrait de grandes possibilités
qui ne sont malheureusement pas exploitées entièrement. C’est également le cas
avec la scène la plus importante du livre, la fameuse bataille qui oppose pour
la première fois la colonie des Sang-Mêlés aux troupes de Cronos. Même si elle
reste intéressante, elle peine à entraîner réellement le lecteur dans un flot
de peur et d'appréhension. Cela est du au fait que Riordan ne se mouille pas
vraiment avec les personnages, ne les mettant que partiellement en danger.
Seuls des personnages inconnus meurent, les héros étant sauvés in extremis à
chaque fois. Le plus perturbant reste toutefois l’arrivée de deux protagonistes
dont le changement d’avis par rapport à leur implication dans cette bataille
est bancal et surtout fortuit. L’explication donnée reste à nouveau simpliste
et très peu crédible.
L'histoire reste quand même agréable et se
dévore toujours malgré tout. Riordan offre également ici une autre vision des
dieux, plus négative, qui se rapproche de celle des mythes. Il explique ainsi
les motivations de certains à se détourner de leurs parents pour s'allier à
Cronos. Ce dernier joue d’ailleurs beaucoup sur ça pour tenter de semer le
doute chez Percy. Mais si cela ne fonctionne pas, il n’en reste pas moins que
les dieux sont bel et bien remis en question, et si les demi-dieux ne se
détournent pas d’eux, c’est avant tout pour défendre leur propre vie, la
civilisation et la terre.
Les personnages se développent un peu: Percy
évolue légèrement, Annabeth apparaît très antipathique entre sa jalousie
disproportionnée et mal venue et son comportement par rapport à Luke. Le
personnage de Rachel est très intéressant et bien amené. Simple, nature on se
sent assez proche d’elle. Mais le mieux réussi reste Nico, qui a mûri grâce ou
à cause de ses pouvoirs. On sent ses faiblesses, ses émotions qui sont très
bien dépeintes. Contrairement aux autres, il est moins caricatural et on sent
un vrai travail fait sur lui.
Au final, ce tome, bien rythmé, avec
beaucoup d'actions, ne donne pas tout son potentiel. Il faut attendre la fin
pour que les choses deviennent plus noires et se rapprochent d'un vrai combat
entre les deux camps opposés. Avec la nouvelle forme de Cronos, Riordan promet
malgré tout un tome 5 qui devrait être épique dans sa conclusion.
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