Percy Jackson: le sort du titan
Titre Original: The Titan's Curse
Traducteur: Mona de Pracontal
Editions: Albin Michel
Genre: Fantasy urbaine
Date de parution: 1er mai 2007
Résumé: Percy et ses amis Annabeth, Grover et Thalia se retrouvent face à
un horrible manticore, ils n'ont la vie sauve que grâce à l'intervention de la
déesse Artémis et de ses Chasseresses. Mais, lorsque Annabeth, puis Artémis
disparaissent, une nouvelle quête semée d'embûches s'annonce : Percy devra plus
que jamais se méfier des manipulations et des pièges de Cronos, le Seigneur des
Titans.
Le Sort du Titan se présente au premier abord comme les deux premiers tomes
de la série, avec le même schéma narratif qui ne permet plus de réel effet de
surprise dans la lecture, ainsi qu’une introduction légèrement déstabilisante.
On retrouve Percy et ses amis quelques mois après la fin de La Mer des
Monstres, à la recherche de deux nouveaux Sang-Mêlés. Cette ellipse de temps
entre les deux tomes est contrariante et démontre de la facilité dans laquelle
tombe hélas trop souvent l’auteur. Après nous avoir laissé avec une fin extra,
Riordan préfère éluder les explications, mettant ainsi le lecteur mal à l’aise
puisqu’il ne comprend pas tout.
Passé une introduction certes remplie de rebondissements mais quelque peu
redondante, on entre dans une deuxième partie qui devient vraiment intéressante
et qui prend en profondeur. Il faut dire que l'arrivée de nouveaux personnages
apporte de la fraîcheur ainsi que quelques changements. L'intrigue est
prenante, le rythme haletant et on ne s'ennuie guère. La contextualisation de
la mythologie est à nouveau réussie, avec la présentation de nouveaux dieux qui
est assez convaincante, à l'exception d'Aphrodite qui apparaît comme un
personnage aussi détestable que son amant Arès. Au rang des personnages
difficiles à apprécier vient également Thalia. Si elle possède de nombreux
points en commun avec Percy, elle est pourtant bien plus pète sec et
autoritaire que lui. A toujours vouloir se prendre pour la chef, elle fatigue
quelque peu. On notera par ailleurs qu’à travers ce personnage et ceux des
Chasseuses se dévoile un discours un peu trop féministe, qui tient d’ailleurs
plus de la misandrie, discours à la longue fatiguant et parfois déplacé.
Le livre offre enfin quelques émotions: on sent que l'histoire mûrit, à
défaut de certains personnages, en offrant des passages plus adultes que dans
les premiers tomes. Cela reste malgré tout minime, puisque l'on reste bien dans
une écriture pour adolescents, ce qui est dommage au vu de l'intrigue.
Les personnages restent donc les mêmes, sans grands changements notoires à
part Grover, dont la disparition de Pan et sa recherche le rendent plus mâture.
L’absence d’Annabeth se fait sentir, mais ne fait pourtant pas baisser
l’histoire en intensité, bien au contraire. Les nouveaux protagonistes sont eux
intéressants et bien amenés.
Du côté de l’écriture, Riordan n’a pas changé : dans un style toujours
adolescent, il décrit les aventures de son héros assez simplement, de manière
fluide. L’humour est toujours présent, pas toujours bien distillé mais cela
n’est pas très dérangeant.
Quant à la fin, on peut simplement dire
qu'elle est magistrale car Riordan réussi un beau cliffhanger. Cette dernière révélation
promet une suite exceptionnelle et pleine de surprise.
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