La Fille sans visage
Auteur: Patricia MacDonald
Titre Original: The Girl Next Door
Traducteur: Nicole Hibert
Editions: Albin Michel
Genre: Policier
Date de Parution: 2005
Résumé: Hoffman, New Jersey, une petite ville paisible, une communauté
bourgeoise. Lorsque l'on apprend que le très estimé et séduisant docteur Avery
a poignardé sa femme, c'est la stupeur. Rejeté par ses deux fils, il ne trouve
de soutien qu'auprès de Nina, sa fille de seize ans, convaincue de son
innocence. Quinze ans plus tard, libéré sur parole et décidé à retrouver le
coupable, il revient à Hoffman. Mais la ville est-elle prête à l'accueillir, à
lui pardonner ? Armée de ses seules certitudes, Nina n'a d'autre choix pour
aider son père que d'explorer un passé familial douloureux. Tandis que la jeune
femme s'approche de la vérité, les secrets du voisinage se dévoilent un à un.
Et la mort frappe à nouveau.
Après les déceptions répétées avec les romans de Patricia Cornwell, je me
suis décidée à tester une nouvelle Patricia, MacDonald celle-ci, avec son roman
La Fille Sans Visage. Si l’on est loin des désillusions de la saga Scarpetta,
on n’approche pourtant pas d’un très bon policier contrairement à ce que la
réputation de l’auteur laissait entendre.
L’histoire débute bien et nous plonge directement au milieu d’une famille
éclatée qui devient complètement brisée à la suite de l’assassinat de la mère.
On retrouve ces mêmes personnages 15 ans plus tard, alors que le père, inculpé
pour le meurtre de sa femme, est relâché. Seule sa fille Nina est là pour le
soutenir, elle qui a toujours cru en l’innocence de son père, contrairement à
ses frères. Doucement l’intrigue se met en place, se focalisant sur Nina et ses
états d’âme.
Tandis que le père retourne dans la ville qui a causé son malheur et
commence à enquêter afin de trouver le meurtrier de sa femme, l’auteur
s’éloigne de l’enquête policière basique pour se focaliser uniquement sur le
côté psychologique des personnages. Choix que l’on finit par déplorer au vu du
manque d’épaisseur des protagonistes. Nina, sur qui MacDonald s’est le plus
penchée, reste la petite fille sage, retranchée, gentille, fidèle et qui fait
tampon. Elle ne prend guère d’initiative, subissant plutôt les diatribes de ses
frères, se contentant également de mettre en place tous les indices qui lui
tombent miraculeusement dessus. Ses frères au potentiel plus élevés se
contentent de faire tapisserie. Le récit, lui, reste très simple, linéaire,
avec quelques touches de suspense, notamment à la fin avec une résolution
surprenante. Mais malgré un rythme régulier, le roman ne dépasse pas le stade
du thriller correct. Rapide et facile à lire, on regrette cependant ce manque de
profondeur dans l’intrigue ainsi que dans la psychologie des personnages. Quant
au titre qui m’a poussé à la lecture, on se demande à quoi il se réfère
puisqu’il n’est pas lié à l’histoire.
En résumé, La Fille Sans Visage est un
roman de gare, bon pour la lecture à la plage, mais qui n’est pas assez
travaillé. Même si la lecture
reste plaisante les fans de vrais polars n’y trouveront pas forcément leur
compte.
Commentaires
Enregistrer un commentaire