The House of the devil
Film américain
Date de sortie: 8 septembre 2010
Réalisé par: Ti West
Avec: Jocelin Donahue; Tom Noonan; Mary Woronov etc.
Durée: 1h33
Genre: Epouvante - Horreur
Titre français: /
Résumé: Samantha, une mignonne collégienne qui répond à une
offre de gardienne d'enfants, question de ramasser de l'argent pour son nouvel
appartement. Son amie sceptique Megan l'amène en voiture à travers les bois et
la laisse devant une gigantesque maison victorienne ayant comme propriétaire un
vieux couple étrange avec des plans particuliers pour célébrer un événement
rare : une éclipse lunaire qui aura lieu plus tard dans la nuit. Ayant
désespérément besoin d'argent, Samantha accepte de rester en leur compagnie même
lorsqu'elle se rend compte qu'il n'y a pas de bébé...
Ces dernières années ont vu de nombreux films d’horreurs
misant plutôt sur le gore pour tenter de faire peur à un public de plus en plus
exigeant. Pourtant la nostalgie des films d’ambiance, qui fleurissaient durant
les années 80, est présente, et le réalisateur Ti West a tenté de rendre
hommage à ces films terrifiants avec The House of the Devil.
L’exercice de réalisation est réussi et l’on se retrouve
plongé dans cette décennie. Dur de croire que le film a été réalisé en 2010
tant Ti West a porté un souci du détail jusque dans le grain de l’image et dans
les titre et générique du film. Les décors eux-mêmes sont représentatifs d’une
époque aujourd’hui révolue mais qui continue à en faire rêver certains. Adieu
voitures derniers cris à la jante éclatante, téléphones portables, MP3, habits
à moitié absents pour les filles. Place ici au bon vieux walkman, aux jeans
presque pattes d’éléphant, à la vieille voiture cabossée ainsi qu’aux
téléphones publics. Tout est là pour nous emmener dans les années 80.
Si l’esthétique du film est parfaitement aboutie, il n’en
est pas de même du scénario. Ti West, dans sa quête de l’hommage, a voulu
reprendre les ficelles des films d’ambiance de l’époque en prenant pour cela le
temps de poser l’histoire et de faire monter la pression jusqu’à offrir un
final horrifique. Sauf que la sauce ne monte pas et que le résultat est plus
que plat. On reprend le bon vieux thème de la baby-sitter qui doit se rendre
dans une maison un peu éloignée de la ville afin de garder, non pas un enfant,
mais une vieille femme. Changement étrange, mais qui pourrait apporter
justement un peu de fraîcheur. Si cela avait été exploité mieux que cela. Le problème,
c’est que la mise en place est bien trop longue. Malgré une présentation du
début sympathique, l’arrivée dans la maison sonne le début d’un long calvaire
pour le spectateur en mal de frissons. Alors que l’on s’attend justement à ce
qu’il se passe quelque chose dans cette maison, que l’on joue avec nos nerfs,
on ne fait que suivre l’héroïne dans son exploration de la maison. Même si la
photographie du film joue sur un clair-obscur, afin de donner une impression
d’oppression, on n’est guère touché et on suit les pas de cette jeune fille qui
attend sa pizza. En dépit d’une scène dans cette très longue séquence, qui
prédit un tournant prochain dans le film, l’ennui s’empare rapidement de nous
tellement il ne se passe rien, pas même un petit sursaut. Le dernier quart
d’heure tente de changer la donne, avec
une partie un peu plus dynamique. On retrouve l’image de l’héroïne combattive,
mais la peur n’est toujours pas là. Seule la dernière scène présente une petite
surprise, mais c’est tout.
The House of The Devil nous promettait rien que par son
titre une histoire intéressante, terrifiante. Le film échoue au final dans sa
tentative de faire peur, étant bien loin d’un Rosemary’s Baby. On retiendra
cependant, à défaut du scénario, l’intérêt porté à l’esthétisme années 80 qui
nous renvoie dans le passé.
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