Les bouchers de Dieu

Auteur: Joseph D'Lacey

Titre original: Meat

Traducteur: Paul Benita

Editions: First

Genre: Thriller/ Horreur

Date de parution: 2008

Résumé: Abyrne.
 Une petite ville qui se délabre, enchâssée dans un désert qui ne cesse de la ronger. Ce qui sauve Abyrne de la désaffection, c'est son industrie bovine, florissante: ici, les abattoirs font vivre la population et confèrent le pouvoir à ceux qui les gèrent. Les hommes y travaillent et tous, parents comme enfants, sont absolument accroc à la viande, allant jusqu'à se nourrir de steaks au petit-déjeuner.
Du coup, à Abyrne, on regarde un peu Richard Shanti comme un extra-terrestre: un végétarien? Allons donc, cet homme a forcément un problème! Et bien oui, Richard a un vrai problème: il ne supporte plus de taire ce qui se passe derrière les portes des chambres froides... Quelle viande peut bien provoquer une telle addiction? D'où provient-elle? Que se cache-t-il dans les abattoirs d'Abyrne? Un thriller terrifiant dans la droite lignée de James Herbert et Clive Barker: la relève est enfin assurée!



Voici un des livres que j’ai reçu à Noël ; je me suis bien sûr empressée de le lire car entre la quatrième de couverture et la phrase d’accroche de Stephen King, je ne pouvais qu’être intriguée. Je ne m’attendais pas du tout une histoire pareille et la surprise a été plus que grande.


Tout se passe à Abyrne, ville perdue dans le désert. On ne sait ni pourquoi elle s’est développée là, ni comment. Seul ce qui passe au moment des évènements est important. Bien sûr ce n’est pas une ville comme les autres, sinon il n’y aurait pas d’histoire. En effet, les habitants d’Abyrne semblent vouer un culte à la viande. Oui, oui, vous lisez bien, à la viande. Etrange concept, mais la bizarrerie de cette ville va bien plus loin encore. Tout comme la religion, l’industrie aussi tourne autour de la viande, faisant des ouvriers de l’abattoir des être importants et respectés par les autres habitants. Pourtant un être, Shanti, le meilleur abatteur de l’usine, refuse de se nourrir et se contente de légumes, ce qui n’est pas au goût de sa femme qui a peur pour leurs filles. Ok, il est végétarien, mais pourquoi ce choix ? et pourquoi court-il  avec un sac rempli de pierres sur les épaules pour aller et venir du boulot ? Les réponses à ces questions ne sont pas longues à venir, et c’est à travers des indices que l’auteur nous les fait comprendre. Le bétail, taureau, vache, vœu, n’est en fait constitué que d’humains. Tel est le culte terrible qui se déroule à Abyne. Ces êtres sont mutilés dès leur naissance afin de les dissocier des autres humains, et sont appelés les Elus.

On comprend très vite que tout ça est l’œuvre d’une secte qui a créé ce vice sous prétexte qu’un Dieu aurait demandé qu’on mange ses enfants. C’est donc le réveil de Shanti que l’on découvre à travers ce roman, comment il va rencontrer le prophète Collins, un homme qui a abandonné la viande depuis longtemps et qui prêche la fin de ce culte terrible. Une guerre sous-jacente semble se préparer, entre Magnus, le maître de la viande et Collins. Sans oublier la secte qui n’hésitera pas à vouloir remettre sous son joug Magnus pour qui seul le profit compte. La dernière partie est la plus intéressante, elle s’accélère et nous offre un dénouement formidable.


C’est donc une dystopie qu’a inventé l’auteur. Les habitants d’Abyne sont prisonniers de plusieurs manières : le désert qui entoure leur ville, une secte qui n’hésite pas à s’immiscer dans leur vie pour s’assurer qu’ils suivent les principes religieux et le marché de la viande. Les autres commerces ne subsistent qu’avec difficulté, le lavage de cerveau est bien opérationnel. On sent à travers ce texte une critique acerbe de notre société actuelle et du commerce qui gère nos vies. On pourrait prendre comme message la lutte de Collins et Shanti comme étant celui de la liberté de pensée et d’agir. Il ne faut en aucun cas se laisser asservir.



Ce livre est intéressant et bien écrit, même si simplement. D’Lacey joue beaucoup avec les suggestions et ses personnages et leurs motivations sont bien travaillés. Quelques scènes gores peuvent mettre mal à l’aise. Mais c’est un livre à lire.

Commentaires

  1. Je trouve ce résumé très bien écrit, clair et synthétique, il donne envie de lire le livre! Tu es très douée pour faire des résumés et tu t'es beaucoup améliorée aussi! Une vraie pro! Continue comme ça!

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