La Fortune des Rougon
Auteur: Emile Zola
Edition: Le Livre de Poche
Genre: Classique
Date de parution:
Edition: Le Livre de Poche
Genre: Classique
Date de parution:
Résumé: Issus
de la paysannerie enrichie, les Rougon portent en eux l'avidité du pouvoir et
de l'argent. Une des branches de la famille, les Macquart, sera marquée par
l'hérédité de l'alcoolisme, du vice et de la folie. Le coup d'Etat du 2
décembre 1851 entraîne les Rougon dans la conquête de Plassans, la capitale
provençale du roman. La haine de l'empereur pousse Silvère, petit-fils de la
matriarche, et Miette, sa femme, dans l'insurrection républicaine. De ces
passions et de ces fureurs naîtront cent personnages, et celui, aux mille
visages anonymes, de la foule et de la collectivité qui préfigure le XXe
siècle.
Ma curiosité m’a cette fois-ci poussée à découvrir un
classique de la littérature française : La Fortune des Rougon. Premier tome de la célèbre saga familiale
d’Emile Zola, ce roman nous dévoile les origines des Rougon Macquart en nous
présentant les premiers membres de cette famille atypique, détestable et
attirante à la fois.
Zola nous offre ici une très bonne analyse des hommes et du
contexte politique de son époque, analyse qu’il poursuivra par la suite. Si l’on
peut lire chaque roman indépendamment des autres, il est intéressant de débuter
par celui-ci afin de mieux comprendre l’enjeu généalogique mis en place par l’auteur.
En effet, la lutte fraternelle mise en avant dans le récit n’est que la
conséquence du mode de vie de l’aïeule Adélaïde. De là en découle des relations
complexes, mises en avant par Zola qui prend son temps pour nous dépeindre ses
personnages afin que nous puissions mieux comprendre leurs caractères et leurs
motivations.
Les personnages sont pour la plupart antipathiques :
poussés par la cupidité et le pouvoir, ils agissent en corrélation avec leurs
envies et n’hésitent jamais à user de tous les moyens possibles pour parvenir à
leurs fins. Malgré leur côté détestable, on s’attache d’une certaine manière
aux protagonistes les plus vils : Zola parvient à instaurer de la
curiosité avec ce jeu de manigances et on suit avec un grand intérêt les
manipulations qui se jouent sous nos yeux. Cependant, certains personnages sont
sympathiques et touchants dans leur naïveté : le récit de Miette et
Silvère représente cette innocence perdue dans un monde en plein changement et
combats. Ils sont également le symbole fort de la république et d’une lutte
pour la liberté.
Outre la famille, la politique a une place importante dans
le récit, puisqu’elle est au centre de la bataille entre les deux frères,
Pierre et Antoine. L’un bonapartiste, l’autre républicain, chacun se bat pour
avoir sa place au sein de Plassans tandis que le coup d’état de 1851 par
Louis-Napoléon Bonaparte se prépare à Paris. La guerre entre les deux
mouvements se retrouve alors à deux échelles différentes.
Souvent qualifiée de lourde, l’écriture de Zola ne l’est
pourtant pas dans ce roman. A l’exception de certains passages un peu long, les
descriptions minutieuses de l’auteur permettent de mieux s’immerger dans l’histoire
de Plassans et de mieux comprendre les tenants et aboutissants d’une guerre
familiale et politique, allant parfois même à la poésie.
La Fortune des Rougons pose donc les bases des thèmes
principaux de cette fresque familiale, tout en parvenant déjà à développer avec
justesse les personnages et leurs liens ente eux et avec la politique. On
découvre ou redécouvre une époque riche en rebondissements, ainsi que des
personnages intriguant.
Je crois que je n'aurais plus le courage de lire du Zola, merci à mes années de lycée. Mais il faut reconnaître que cela fait partie du patrimoine livresque à connaître.
RépondreSupprimer