Trainspotting

Auteur: Irvine Welsh

Edition: Vintage

Genre: Drame

Date de parution: 2004


Résumé: Ils sont quatre amis d'un quartier pourri d'Edimbourg partageant la même passion pour le délire à hauts risques, celui de la piquouse fatale et de l'héroïne, aussi efficacement destructrice qu'une bombe atomique dans un champ de coquelicots. Mais que faire d'autre quand on survit entre vols à l'étalage, assurance chômage, soirées glauques et baston à coups d'aiguilles à tricoter. Entre deux pintes de bière, chacun raconte sa vie et son quartier. Sick Boy qui voudrait travailler, Mark, persuadé de pouvoir décrocher, Spud, niais et complètement paumé et Matty qui ne touche pas à la dope, jusqu'au jour où il se laissera tenter. Pourtant, au milieu du désespoir, surnage une envie de vivre plus forte que tout le reste. S'en sortir grâce à un dernier coup de bluff, tenter le tout pour le tout.







Ayant vu le film il y a quelques années, j’ai eu envie de découvrir l’œuvre originale ; c’est ainsi que je me suis attaquée au roman d’Irvine Welsh, m’attendant à redécouvrir avec plaisir une histoire qui m’avait touchée. Cependant ce ne fut pas le cas, et ce pour diverses raisons.

Contrairement à d’autres romans, Trainspotting est difficile à lire à cause d’une écriture particulière. En effet, Welsh a pris le parti d’écrire en écossais, rendant de prime abord la lecture compliquée. Il devient difficile de vraiment rentrer dans l’histoire quand on passe plus de temps à déchiffrer ce qu’on lit qu’à lire réellement. Ex : “Ah tensed slightly when ah felt him gittin oantae the bed beside us, but ah soon relaxed because he made nae move tae touch us n we wir both fully clathed.” Même si on finit par s’habituer au langage, on a toujours des moments de flottement et où il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour réellement comprendre ce qui est écrit.

Si le langage était la seule particularité de ce roman cela pourrait encore aller. Mais Welsh pousse le vice encore plus loin en jouant sur plusieurs niveaux. Il alterne entre plusieurs points de vus, usant pourtant (presque) à chaque fois de la première personne du singulier. Aucune indication n’est présente au départ pour nous indiquer qui parle et il est facile de se perdre entre les protagonistes. Certains passages sont par contre écrits à la troisième personne du singulier, sans raison visible. Welsh passe alors à une écriture anglaise standard, ajoutant encore à la confusion.

Du côté du récit, Welsh dépeint une jeunesse écossaise désenchantée, dont le seul quotidien se résume à l’alcool et à la drogue au milieu de la misère sociale. Des scènes de vie se suivent sans qu’il n’y ait de fil conducteur et on suit ces jeunes désabusés dans leur quotidien misérable. Le langage est cru, la violence est présente que ce soit par les mots ou les actes. Pourtant, malgré leur vie compliquée, il est difficile de s’attacher à ces jeunes. Ils apparaissent antipathiques, même quand leur vie est en danger ou qu’ils sont déjà condamnés par le HIV.


Malgré une critique sous-jacente d’une société en perdition, l’écriture et le manque de sympathie envers les personnages empêchent d’apprécier pleinement ce roman pourtant qualifié de culte par beaucoup. La lecture fut un réel calvaire, et pour une fois je m’en tiendrais au film. 


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